Le projet de la Maison des Amériques remis en question
Suite au rejet d’un bail de location par le Conseil général de Châtel-Saint-Denis, l’avenir du projet est plus que jamais incertain.
Le district de la Veveyse pourrait bien perdre une opportunité culturelle majeure. Suite au rejet, mercredi soir, d’un bail de location pour la Grande Maison par le Conseil général de Châtel-Saint-Denis, l’avenir du projet de la Maison des Amériques est plus que jamais incertain.
Le premier musée veveysan devait s’installer dans un bâtiment historique de la Grand-Rue 38, avec un soutien financier conséquent. L’Association des communes de la Veveyse (ACV) et le canton s’étaient engagés à hauteur de plus d’un million de francs pour son fonctionnement, tandis que l’Établissement cantonal d’assurance des bâtiments (ECAB) promettait d’investir entre six et sept millions pour la rénovation. Malgré ces appuis, le législatif communal a refusé à deux voix près la location.
Un enjeu financier contesté
L'argument principal pour le refus de cette location est l'enjeu financier. Selon la commission financière, le projet comporte trop d'inconnues. Pourtant, pour les partisans de la Maison des Amériques, la somme prévue – un peu moins de 50 000 francs par an – semblait raisonnable au regard des bénéfices attendus pour la population et le rayonnement culturel de la région.
François Genoud, préfet de la Veveyse, a du mal à comprendre cette décision. Il rappelle que le district est le seul du canton de Fribourg à ne pas avoir de musée. Selon lui, ce projet ne concerne pas seulement la culture, mais aussi l’histoire locale. "L’émigration vers l’Amérique du Sud a marqué de nombreuses familles veveysannes et fribourgeoises. Cette thématique a une résonance particulière pour notre région", explique-t-il.
Une dernière chance pour le projet
Tout n’est peut-être pas perdu. Une réunion cruciale est prévue jeudi prochain, réunissant l’ensemble des parties prenantes: l’Association pour la Maison des Amériques (ALMA), la commune, l’ACV, l’ECAB et le propriétaire du bâtiment. Ensemble, ils tenteront de trouver une solution pour sauver le projet ou de conclure à son abandon définitif.