Recycleur, un métier "digne et honorable"
L'apprentissage de recycleur attire peu de jeunes. Rencontre avec un Fribourgeois qui a commencé sa formation cet été.
Valentin Horner a décidé de troquer sa chaise et l'ambiance feutrée d'un bureau pour le bruit et la poussière, dans la campagne bernoise. Après un premier apprentissage d'employé de commerce, ce Fribourgeois de 25 ans vient d'entamer un CFC de recycleur chez Bühlmann Recycling à Münchenwiler.
Dans une gigantesque halle, l'apprenti réceptionne, trie et traite de nombreuses pièces de métal qui arrivent par camion. Des déchets provenant des entreprises de métallurgie, des chantiers et même des particuliers. Cuivre, fonte, laiton: pas facile de s'y retrouver dans cette jungle métallique. "On me met dans une salle où je dois trier des objets. Je n'ai aucune idée de ce qui est quoi", confie-t-il.
Revalorisation
Une fois triés, un deuxième travail commence pour Valentin Horner. Certains déchets contiennent différents métaux ou des corps étrangers, comme du plastique par exemple. Il faut les débarrasser de leurs impuretés, car plus le métal est pur, plus sa valeur sur le marché augmente. Une fois nettoyés, ces métaux sont stockés dans un hangar sous différentes formes. Lamelles, plaques ou billes par exemple. Les pièces sont ensuite revendues à des entreprises qui les refondent pour fabriquer des nouveaux objets métalliques.
"Quand on voit la situation actuelle au niveau écologique, le recyclage est important pour le futur de la planète." Pour Valentin Horner, une bonne gestion des déchets peut aider à limiter l'impact sur l'environnement. C'est particulièrement le cas pour la Suisse qui dispose de peu de matières premières.
Les apprentis sont généralement peu nombreux dans la branche. Seulement neuf jeunes ont commencé leur formation cet été en Suisse romande. Un manque d'intérêt qui s'explique peut-être par une stigmatisation de la profession. "On porte des gants, on est toujours propre!, assure Valentin Horner. "C'est un métier digne et honorable."
