A Fribourg, le skateboard c'est dehors ou rien

Depuis le démontage du skatepark de Bluefactory, les skateurs de la ville ne peuvent plus pratiquer en intérieur.

Depuis deux mois, les skateurs de la Ville de Fribourg ne peuvent plus pratiquer leur passion en intérieur. (Image d'illustration) © Keystone

Les skateurs de la Ville de Fribourg n'ont plus de toit. Le skatepark installé à Bluefactory a dû être désinstallé il y a deux mois et celui des Abattoirs ne peut plus être exploité, car une partie du bâtiment va être utilisée pour un espace de stockage pour la brasserie.

Avec l'arrivée des beaux jours, ils peuvent heureusement se retrouver au skatepark de Beauregard. Mais en cas de mauvais temps, les planches se retrouvent au placard. Une situation loin d'être idéale alors que la pratique devient de plus en plus populaire.

Ras-le-bol

Dans la communauté des skateurs, il y a un sentiment de ras-le-bol. " On essaie de donner le meilleur de nous en ayant des projets d'envergure, en s'impliquant bénévolement. A la longue, c'est difficile de devoir à chaque fois se réorganiser, détruire le skatepark, chercher un nouvel endroit, et stocker le matériel entre deux", déplore Ludovic Pugin, membre du comité de l'association Public Domain, qui regroupe une cinquantaine de skateurs.

"L'idéal serait d'avoir une halle permanente où on pourrait faire quelque chose de propre et d'avenant pour les nouvelles personnes qui pratiquent, continue le skateur. Les endroits provisoires sont souvent des vieux entrepôts mal éclairés." Cette halle pourrait aussi permettre à l'association d'offrir des cours de skateboard à l'année.

"Pas beaucoup de chance"

De son côté, la Ville de Fribourg se dit consciente du problème. Elle reconnaît que les skateurs n'ont "pas beaucoup de chance" ces dernières années, mais elle explique aussi qu’elle n’a pour le moment aucun endroit à mettre à disposition pour la pratique du skateboard en intérieur.

Fribourg invite tout de même l’association Public Domain à lui adresser une demande précise et argumentée. Interrogée sur le sujet, elle ne souhaite cependant pas communiquer les montants investis pour la pratique du skateboard ces dernières années.

RadioFr. - Loïc Schorderet / Adaptation web: Mattia Pillonel
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