"On ne choisit pas d'être proche aidant, on le devient"

Gilbert s'occupe de son épouse malade depuis 2017. Rencontre à Corminboeuf, dans le cadre de la Journée intercantonale des proches aidants.

A 72 ans, Gilbert Andrey est devenu proche aidant alors qu'il était à la retraite depuis peu. © La Télé
Un mariage heureux qui dure depuis près de 50 ans, deux enfants: tout sourit à Gilbert Andrey, jusqu'à ce que la maladie touche sa femme Christiane il y a environ 8 ans. "Je l'ai remarqué en jouant aux cartes. Elle savait très bien jouer, mais elle a fait des erreurs qui m'ont mis la puce à l'oreille. Après quelques consultations, on a déterminé qu'il s'agissait d'Alzheimer."
Pour ce retraité, s'occuper de sa femme a été une évidence. "Quand on se marie, on se promet de s'aimer pour le meilleur et le pire. Le meilleur est passé, le pire est peut-être devant. On ne choisit pas d'être proche aidant, on le devient un peu par la force des choses", explique le septuagénaire.
Les tâches du quotidien lui sont presque entièrement déléguées. Des soins à la cuisine, tout est à faire. "On a de l'aide, mais ce ne sont que quelques heures par jour. Le proche aidant est actif 16 ou 17 heures par jour. Ce n'est pas un sprint, c'est un marathon. Il faut tenir le coup toute l'année." Aujourd'hui, Gilbert Andrey a décidé de participer à la rencontre de proches aidants venant de toute la Suisse romande.
En Suisse, une personne sur quatre donne prend en charge un membre de son entourage atteint dans sa santé. La Journée intercantonale des proches aidants vise à reconnaitre leur travail et engagement.
La Télé - Mathilde Morel
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