Le télétravail, un critère à l'embauche pour certains

Si le home office peine à s'implanter, il reste important sur le marché du travail pour de nombreuses personnes.

Alors que le télétravail peine encore à s'implanter, une nouvelle mode frappe déjà à la porte: le "full remote". © La Télé

Durant la pandémie, 1,5 million de travailleurs suisses ont dû opter pour le télétravail. Si depuis, il ne s'est pas démocratisé, il représente désormais un critère essentiel lors de la recherche de travail pour de nombreuses personnes.

C'est le cas pour Blanche, une analyste financière dans une société internationale, qui travaille depuis chez elle à Romont trois jours par semaine. "Quand j'ai postulé pour cette entreprise, nous avions la possibilité de faire trois jours par semaine de télétravail et ça a clairement fait pencher la balance. Je n'ai pas besoin de faire de trajet, ça me permet de faire du sport durant ma pause de 12h, par exemple. Le télétravail m'offre un meilleur équilibre de vie."

Et il n'y a pas que dans le privé que le télétravail est un bon argument. La ville de Fribourg emploie près de 630 personnes, allant du service de voirie à l'administration. Le home Office y est légal depuis 2019. Pour une personne travaillant à 100 %, cela représente deux jours maximum de travail à la maison.

Un forte pression

Pour le syndic de la ville de Fribourg, Thierry Steiert, le home office est un atout sur le marché du travail, car il y a une forte pression pour concilier vie professionnelle et vie privée. "On remarque que le télétravail a aussi un effet positif sur la charge des transports publics et sur les routes", ajoute-t-il.

A Villars-sur-Glâne par contre, la commune est plus prudente avec le télétravail, qui n'est pas forcément un argument à l'embauche. "Il y a beaucoup d'interaction avec l'extérieur, entre les collectivités publiques et avec le canton, donc l'important est de garantir des jours où chaque service peut se rencontrer et faire le point sur les dossiers, explique le syndic Bruno Marmier. Selon les services, certains pourraient faire du télétravail, mais d'autres pas, et là, on veut éviter les déséquilibres."

Mais alors que le télétravail peine encore à s'implanter, une nouvelle mode frappe déjà à la porte: le "full remote". Cette fois, la personne travaille où elle veut, et quand elle veut.

La Télé - Benjamin Peiry / Adaptation web: Mattia Pillonel
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