L'équipe de Suisse de 3x3 n'ira pas aux JO

Menés par le Fribourgeois Natan Jurkovitz, les joueurs helvètes n'ont pas réussi à se qualifier ce week-end en Hongrie. Interview.

La défaite contre Madagascar a précipité la fin des espoirs helvétiques. © La Télé

La Télé: Il s'agissait, ce week-end, de la dernière chance de se qualifier pour Paris. Une grosse désillusion?

Natan Jurkovitz: Oui, c'est le cas. Je pense qu'on avait vraiment l'équipe pour sortir des poules et même se qualifier. Le plus dur est d'être si proche du but et au final d'en terminer si loin.

Sur trois matchs, vous en avez perdu deux, contre la Lituanie et Madagascar. L'opposition était-elle plus forte qu'attendue?

Non, les adversaires, on les attendait à ce niveau. Le premier jour, on a joué à trois, suite aux problèmes à la tête de Gilles (Martin), et on a quand même réussi à battre l'Allemagne, qui est une équipe très jeune et talentueuse. Concernant les deux autres adversaires, on savait que la Lituanie était l'un des favoris du tournoi, tandis que les joueurs de Madagascar étaient dans un jour où ils ne rataient rien.

N'êtes-vous pas partis en Hongrie avec un excès de confiance qui vous donnait l'impression que la qualification était déjà faite?

C'est sûr que non. On reste la Suisse, donc un petit pays dans le monde du basketball. On savait que c'était nécessaire de jouer super bien pour réussir. Même si on avait nos chances, les équipes devant nous étaient supérieures. Je pense qu'on a réussi à jouer notre meilleur basket sur quelques parties, mais quand ça comptait, on a malheureusement déjoué.

Que vous êtes-vous dit après l'élimination?

Pas grand-chose, il y avait beaucoup de déception et un peu d'énervement. Il nous a fallu quelques heures avant qu'un de nous puisse dire quelque chose de concret. Après, on s'est quand même félicité d'être arrivé à ce niveau-là, alors que même la Fédération suisse de basketball ne pensait pas qu'on y arriverait. En janvier, on a dû changer de calendrier parce qu'ils n'avaient pas planifié qu'on y soit. Je pense qu'on a surpris beaucoup de monde et il faut quand même être fier de ce qu'on a fait.

La décision de sélectionner des joueurs de 5x5, comme vous ou Jonathan Dubas, au détriment de spécialistes du 3x3, était-elle la bonne?

Ils ont fait un roster de six joueurs, dont trois du 5x5 et trois du 3x3 de Lausanne. On s'est entrainé ensemble et on a effectué un stage en France, puis le coach a choisi les quatre meilleurs joueurs. Évidemment, il y a toujours des gens qui sont déçus, je l'aurais été si je n'avais pas été choisi. Mais ce choix a été fait dans les règles. Tous les sacrifices n'ont pas été faits dans l'assurance d'avoir sa place. Il faut la mériter et dans chaque nation des gens sont déçus.

Plus réjouissant, du 4 au 6 juillet, vous organisez un tournoi de 3x3 sur la place du fairplay de Saint-Léonard, à Fribourg. Vous attendez ce moment?

Oui bien sûr. On se réjouit de jouer devant nos supporters, ce qui est rare en 3x3, car ce sont des tournois qui se déroulent un peu partout dans le monde. Le fait de pouvoir organiser un week-end de trois jours de célébration, c'est génial. Ça l'était l'année passée et ça le sera encore cette année.

La Télé - Camille Tissot / Adaptation web: Théo Charrière
...