"Je suis prête à m'exposer à des sanctions légales"

Son procès, tout comme celui des 31 autres prévenus dans l'action du "Block Friday" s'ouvrira fin mai et durera 4 jours. "Je suis convaincue par la légitimité de cette action, donc je n'ai pas peur", assure Zélie Schneider, 25 ans. Mercredi devant la presse, la défense a présenté ses arguments et la liste impressionnante des personnes qui viendront témoigner de l'urgence climatique. 

L'avocat fribourgeois Benoît Sansonnens s'est adjoint les services de scientifiques comme Jacques Dubochet pour appuyer sa ligne: "c'est indispensable pour réveiller les consciences. Les activistes relaient des opinions largement défendues par la communauté scientifique, il y a une adéquation entre les deux."

Désobéissance civile ou engagement politique?

Au lieu d'exploiter des pratiques illégales, pourquoi ne pas s'engager en politique pour faire bouger les choses? "Il y a beaucoup d'élus, notamment chez les Verts, qui font très bien leur travail. Personnellement je n'aurais pas la patience de négocier et de faire autant de concessions sur un thème essentiel comme le climat", explique Zélie Schneider. "Et c'est aussi important d'avoir une diversité des tactiques."

Pour rappel, une cinquantaine d'activistes de la Grève du climat et Extinction Rebellion avaient pris place devant l'entrée principale de Fribourg Centre, le 29 novembre 2019. Ils avaient bloqué le centre commercial de 17h jusqu'à 19h environ. Suite à cette action, les commerçants de Fribourg Centre avaient déposé plainte. Contacté, le directeur José Gomez n'a pas souhaité s'exprimer avant le verdict. Avec ce procès, les activistes risquent de voir leur peine aggravée. Ils ont été condamnés à des jours-amendes avec sursis ou des amendes de plusieurs centaines de francs.