La fin des restrictions sur la table

L'obligation de télétravail et de la quarantaine-contact tombent dès jeudi. Une consultation est lancée pour supprimer les autres mesures.

Le Conseil fédéral entrevoit le début de la phase endémique. © KEYSTONE

Le Conseil fédéral accélère la détente. Le gouvernement a annoncé la fin de l'obligation de télétravail et de la quarantaine de 5 jours pour les cas contacts. Ces restrictions, prévues jusqu'à fin février, tombent dès ce jeudi. L'isolement en cas de test positif au Covid reste en vigueur.

Ces assouplissements sont rendus possibles par "une évolution favorable" dans les hôpitaux, souligne le Conseil fédéral. Il les justifie également par l'immunité élevée de la population due à la vaccination ou à une infection. "Omicron engendre moins de complications sévères que les autres variants. Les signes indicateurs d’une prochaine sortie de crise se multiplient, laissant entrevoir le début de la phase endémique."

Supprimer en une fois

En parallèle, le Conseil fédéral lance une consultation jusqu'au 9 février, pour une décision le 16 février. Elle porte sur deux variantes pour lever les autres restrictions. La première propose d'abroger les mesures en une seule fois, au jeudi 17 février.

Le certificat Covid ne serait plus obligatoire pour aller au restaurant, au café, à un concert. Les citoyens pourraient laisser tomber le masque dans les espaces publics fermés, les transports publics et les magasins. Le Conseil fédéral entend toutefois consulter les cantons sur l'opportunité de conserver l'obligation du port du masque dans les transports, le commerce de détail et les établissements de santé.

Il n'y aurait plus de restrictions pour les rencontres privées. Les organisateurs de grandes manifestations ne seraient plus tenus de demander une autorisation spéciale. Le dispositif de protection pour ces manifestations serait par contre maintenu, car de nouvelles restrictions ne peuvent pas encore être exclues.

L'isolement des personnes testées positives resterait aussi d'actualité. Des mesures supplémentaires devraient en outre être prises pour protéger les personnes particulièrement vulnérables.

Une telle ouverture représente un risque épidémiologique, reconnaît toutefois le Conseil fédéral, car elle pourrait faciliter à nouveau la circulation du virus. Elle est indiquée seulement lorsque la vague d'infections aura dépassé son pic. L'immunité collective de la population doit être suffisamment élevée et les chiffres d'infection et d'hospitalisation en recul.

Supprimer en deux temps

Si au 16 février la situation épidémiologique est encore trop incertaine, le Conseil fédéral jouera la carte de la prudence. Les mesures seraient alors levées en deux temps. Dès le 17 février, le certificat ne devrait plus être présenté dans les lieux de gastronomie ou culturels. Mais les consommations dans les restaurants devront être prises assis. Les rencontres entre amis et en famille ne seraient plus restreintes non plus.

La règle des 2G s’appliquerait en lieu et place des 2G+ actuels (discothèques, piscines couvertes, activités sportives intenses et fanfares). Les organisateurs de grandes manifestations en extérieur ne seraient plus tenus de demander une autorisation spéciale. Les cantons garderaient toutefois une marge de manoeuvre pour les manifestations comme le carnaval.

Dans un deuxième temps, les mesures restantes comme l'obligation du port du masque, la règle des 2G et l'obligation d'autorisation pour les grandes manifestations en intérieur seraient abolies. L'ordonnance Covid-19 sur l'état de situation particulière serait ainsi levée.

Entrées en Suisse facilitées

Le Conseil fédéral propose aussi, dans sa consultation, de revoir entièrement les mesures aux frontières. Lors d'une entrée en Suisse, les personnes non vaccinées ou non guéries ne devraient plus présenter un test négatif.

La récolte des données serait aussi abandonnée. Les certificats Covid valables uniquement en Suisse, par exemple pour les touristes ou les personnes faisant un test d'anticorps ou antigène rapide, ne seront plus utilisés.

Par contre, les certificats reconnus dans l'UE seraient maintenus. Tant que d'autres Etats maintiennent des restrictions à leurs frontières, il faut les conserver, précise le Conseil fédéral. Il peut aussi arriver que dans d'autres pays les certificats soient toujours nécessaires pour aller au restaurant ou au musée.

Enfin, le Conseil fédéral ouvre aussi la consultation pour des nouvelles prescriptions en matière de remboursement des médicaments utilisés en traitement ambulatoire contre le Covid-19.

ATS / Frapp
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