Les chercheurs de l' UniFR peuvent souffler

L'Université de Fribourg a reçu plus de 12 millions de francs pour la recherche. Des fonds qui pondèrent les subventions européennes.

La Suisse ne fait plus partie d'Horizon Europe, un programme pour la recherche et l’innovation au sein de l’Union européenne. Une situation qui isole les chercheurs suisses de leurs collègues voisins. 

Mais aujourd'hui, Mario Prsa a le sourire. Ce chercheur de l'Université de Fribourg travaille sur les circuits neuronaux qui contrôlent les mouvements de l'avant-bras. Cette aide financière, issue du Fond National Suisse, arrive au bon moment dans ses recherches. "Cela a notamment permis de poursuivre notre programme pour les cinq années à venir. Jusqu'alors, nos moyens étaient assez restrictifs."

Mais il n'est pas uniquement question d'argent: recevoir une bourse du Fond National Suisse ou du programme européen de la recherche, cela n'a pas le même prestige. "Avec ces fonds, on obtient une plus grande visibilité à l'international. Cela nous permet d'attirer d'autres chercheurs dans nos universités", explique Mario Prsa.

Les limites de l'aspect financier

Mais ces fonds sont-ils suffisants pour répondre à tous les besoins de la recherche de l'Université? D'après sa rectrice, Astrid Epiney, cette somme permet de les couvrir plus ou moins, mais elle ne peut pas solutionner tous les problèmes liés à l'exclusion de la Suisse du programme Horizon Europe. "Le manque ou la perte de réseau scientifique et l'impossibilité de diriger des projets multilatéraux avec nos collègues européens ne peut pas uniquement se régler grâce à un apport financier."

Pour Astrid Epiney, réintégrer le programme européen est primordial pour continuer à développer des innovations en Suisse et que cela n'impacte pas, à terme, notre économie. 

La Télé - Océane Page / Adaptation web: Dimitri Faravel
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