Les crèches KidsCare réduisent leur offre d'accueil
Dès janvier 2024, les crèches KidsCare accueilleront moins d'enfants. Une situation difficile pour les parents.
Un coup de massue pour de nombreux parents fribourgeois. Lundi soir, ils ont été prévenus que les crèches KidsCare à Villars-sur-Glâne et à Bulle comptent réduire le nombre d'enfants qu'elles accueillent dès janvier, sans préciser de chiffre.
D'après Sabine Amiguet, la directrice générale du groupe contactée par la Télé, ce sera un nombre significatif. "Nous faisons face à une pénurie critique de personnel formé, explique-t-elle. Une analyse est en cours actuellement pour définir les contrats qui vont être résiliés dans le cadre de cette réduction temporaire du nombre d'enfants accueillis."
Pour l'instant, les parents ne savent pas si leur enfant sera gardé ou non dans l'une des deux crèches fribourgeoises. "Personne ne connaît les critères, ni ceux qui passeront à la casserole, témoigne une maman, qui a souhaité rester anonyme. Si je suis dans le lot, je ne peux simplement plus aller au travail, je n'ai pas d'autre solution. Je n'imagine pas me retrouver sans garde à Noël." Elle comprend la situation, mais déplore la communication et la solution de la crèche, qui provoque beaucoup d'angoisse pour les parents.
Dans un mail transmis aux familles et que nous avons pu obtenir, la direction précise qu'elle va contacter les familles concernées sous dix jours. Le mail précise que "toutes les familles souhaitant résilier pour fin décembre ou fin janvier peuvent nous transmettre leurs demandes dès que possible."
Une faiblesse cantonale
Cette décision des crèches KidsCare pointe une problématique importante dans le canton : la grande difficulté à recruter du personnel qualifié. "On sait qu'il y a une pénurie de personnel au niveau cantonal, en raison des conditions de travail, commente Laetitia Gilgen, secrétaire générale de la Fédération des crèches fribourgeoises. Il y a vraiment un travail à faire pour revaloriser le métier."
Du côté du canton, le Service de l'enfance et de la jeunesse a été informé tardivement de cette décision. "Le SEJ souhaite trouver des solutions satisfaisantes aux problèmes constatés. Il va continuer les discussions avec la direction", indique Claudia Lauper, secrétaire générale de la Direction de la santé et des affaires sociales (DSAS).