Les Galeries 27: un nouveau poumon commercial à Payerne
Le bâtiment de l'emblématique Manor est en pleins travaux. D'ici à l'été prochain, il accueillera un projet commercial extrêmement ambitieux.

Pour comprendre l'ampleur du projet des Galeries 27, voici quelques chiffres. Entre 30 et 40 personnes seront employées, et de nombreux commerces seront répartis sur les six étages du bâtiment. Au rez-de-chaussée, des produits frais seront vendus (fruits et légumes, boucherie, fromagerie, poissonnerie). La priorité sera mise sur les produits locaux, fournis par des artisans de la région.
Un étage de l'immeuble sera consacré aux soins et bien-être ainsi qu'à la remise en forme. Il y aura également un tea-room, un restaurant et, tout en haut, un piano-bar. Si tout se déroule bien pendant les travaux, les Galeries 27 devraient ouvrir leurs portes au mois d'août de l'année prochaine.
À la tête de ce projet ambitieux, on retrouve une famille de la région: Patrick Maire, chirurgien retraité, et sa fille Lola. Pour attirer des clients, ils misent avant tout sur la convivialité du lieu. "On aimerait créer un endroit où tout le monde s'y sent bien et où ils peuvent passer toute la journée", raconte Lola Maire. "On pourra entrer au tea-room le matin à 6h30 et finir au restaurant à minuit."
Les Galeries 27 poussent dans le bâtiment de l'emblématique Manor, qui avait dû fermer au début de l'année. Bertrand Bladt, l'ancien propriétaire, voulait à tout prix éviter que l'édifice ne soit transformé en logement. "Le projet regroupe presque tout ce qu'il manque à Payerne, et en plus au centre-ville", témoigne l'ex-commerçant, ravit.
Un centre-ville en perte de vitesse
Ce projet original va voir le jour dans une localité où plusieurs commerces sont en difficulté. Le Manor était le dernier poumon commercial de la ville et beaucoup de surfaces sont vides. Originaire de Payerne, Patrick Maire partage ce constat: "C'est un peu dommage de voir ce centre-ville qui est en train de devenir désert, c'est l'occasion d'apporter un peu d'animation et d'activités".
D'après Bertrand Baldt, c'est un excellent premier pas, mais les Galeries 27 ne survivront pas si elles sont toutes seules. "Il faut que les autorités se réveillent un peu et essaient de comprendre pourquoi les gens quittent la ville."
Le monde attire le monde
La municipalité est consciente de ce problème. Elle a lancé une grande étude pour cibler précisément les besoins des consommateurs. Les premiers résultats seront bientôt disponibles. Elle établira ensuite une stratégie globale pour les prochaines années.
En attendant, elle ne peut que se réjouir de l'arrivée des Galeries 27. "Plus il y a de passage et plus on peut capter ces clients dans les commerces pour qu'ils passent à l'acte d'achat", confirme le syndic Lionel Voinçon. "On voit que la fréquentation est en berne, car on n'a plus un grand commerce qui attire et qui profite aux autres."
