Les germanophones doivent pouvoir être soignés en allemand
La prise en charge hospitalière des jeunes germanophones dans leur langue maternelle inquiète la minorité alémanique de Fribourg.

Le Grand Conseil a voté jeudi une procédure accélérée pour traiter un mandat s'alarmant du sujet. La procédure accélérée a été votée par 93 voix sans opposition et deux abstentions. Le mandat, qui demande de trouver des solutions à une lacune qui perdure, vient de députés majoritairement germanophones, issus de tous les partis. "Il est inacceptable pour les citoyens d'un même canton de ne pouvoir bénéficier d'un même traitement", a déploré la députée PS Julia Senti.
"La langue joue un rôle déterminant tant pour le patient que pour le médecin", a relevé son collègue de parti Olivier Flechtner, tout comme le député PLR Jean-Daniel Schumacher. "Certaines familles ont parfois dû déménager pour pouvoir assurer un traitement adéquat à leur enfant", a-t-il précisé en se référant à la proximité avec le canton de Berne.
En français
Rose-Marie Rodriguez, députée PS de la Broye, a salué pour sa part ses collègues alémaniques ayant eu "l'élégance de s'exprimer en français" pour défendre une cause à laquelle elle s'est dite sensible, qui touche notamment à la psychiatrie. Le mandat devrait du coup être discuté par le Grand Conseil lors de sa prochaine session en septembre.
Pour rappel, le mandat vise à obliger le Conseil d'Etat à prendre des mesures dans un secteur relevant de sa seule compétence. Il permet au législatif de veiller à ce que le gouvernement exécute les lois correctement et dans les délais.