Les hôpitaux peinent à recruter

L'HFR cherche à engager une septantaine de personnes et les hôpitaux privés peinent également à pourvoir leurs postes. Reportage.

L'HFR et l'Hôpital Daler manquent tous deux de personnel soignant. Des conditions de travail et des offres qui se veulent attrayantes sont les solutions envisagées pour pouvoir à terme changer la tendance. © La Télé

Infirmiers et assistants en soins communautaires sont les deux principales professions recherchées. "Cela fait maintenant plus d'une année que nous sommes dans cette situation. La perspective est un peu brumeuse et probablement ne favorise pas non plus le recrutement", souligne Aline Schuwey, directrice des soins à l'HFR.

Si travailler dans les soins hospitaliers n'est pas très attractif, des mesures ont été prises pour attirer plus de candidats et faire face à la concurrence des autres hôpitaux. Offrir le café au travail fait partie des idées évoquées avec le service des finances.

"Nous réfléchissons également à accorder des primes aux personnes qui viennent remplacer au pied levé leurs collègues", ajoute Aline Schuwey. "Un autre moyen est de prévoir des plans de carrière pour chaque personne." De cette manière, les possibilités de pourvoir les postes qui correspondent au mieux aux besoins de la population et de la personne concernée sont maximisées.

Un problème répandu

Les hôpitaux privés ont, eux aussi, du mal à recruter. Au sein de l'hôpital Daler à Fribourg, pas moins de 5 sage-femmes manquent en salle d'accouchement, et tout autant d'infirmières en bloc opératoire.

On doit faire preuve d'imagination pour recruter du personnel.

"Nous devons tout de même répondre à notre mission, c'est à dire une prise en charge des patients d'excellente qualité", estime David Queloz, directeur de l'Hôpital Daler. "On doit faire preuve d'imagination pour recruter du personnel." Ainsi, certains postes présentent "des conditions de travail particulièrement intéressantes", relève-t-il encore.

Ces offres qui ne trouvent pas de soignants pour y répondre inquiètent de plus en plus les responsables des hôpitaux de la région. "Il faut trouver des solutions, on doit pouvoir motiver les personnes à se former dans ce domaine-là", insiste David Queloz.

En Suisse, trop peu de soignants sont formés pour pouvoir répondre à toutes ces offres. Afin d'y parvenir, les hôpitaux sont alors obligés d'embaucher à l'étranger, notamment des Français, confirme le Service public de l'emploi.

La Télé - François-Pierre Noël / Adaptation Web: Rémi Alt
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