"Les Meutes", des histoires de femmes à écouter
Le fruit d'un atelier de podcasts sera dévoilé le 14 juin, jour de la grève féministe. Reportage au sein d'une session de création.
Les Fribourgeoises Sarah Gay-Balmaz et Lorraine Perriard ont lancé le projet "Les Meutes" en février. L'objectif: donner la parole aux femmes en les accompagnant dans la création de leur propre podcast, au thème évocateur. "Les meutes, ça peut être l'émeute comme la bagarre, mais aussi les meutes comme le groupe, la famille", expliquent les fondatrices du collectif Les Impostures, qui organise des ateliers créatifs à Fribourg.
Au total, six participantes font partie de l'aventure. Dans ce projet, chacune a su trouver sa place afin de raconter sa propre histoire: le quotidien d'une colocation 100% féminine, des parallèles développés entre les luttes féministes et antispécistes ou encore des histoires de femmes d'une même famille feront partie des podcasts dévoilés à l'occasion de la grève féministe.
C'est un peu comme être dans les coulisses de son propre podcast
Pour certaines, l'expérience a marqué leurs premiers contacts avec du matériel d'enregistrement. "Ce que j'ai appris au fil de l'atelier, c'est surtout de décomplexer mon rapport à la technologie. J'ai peu eu l'occasion de toucher aux outils du son. Je trouve que ça donne confiance et ouvre d'autres perspectives", raconte Cindy Pochon.
"En tant que grande consommatrice de podcast, j'ai toujours voulu connaître le processus de création. C'est un peu comme être dans les coulisses de son propre podcast", confie Justine Prin. Des ateliers d'écriture ont complété leur apprentissage.
Reportage lors d'un atelier:
Le format choisi pour cette démarche n'a pas été pensé au hasard. "Le podcast est très intéressant pour les luttes féministes. C'est un mode d'expression à large portée, dans lequel les personnes ne sont pas confrontées à leur rapport à l'image qui peut parfois bloquer la parole", estime Lorraine Perriard.
Donner la parole aux femmes dans un domaine plutôt masculin comme la création sonore était primordial. "Le but était de construire un espace bienveillant afin que toutes puissent s'exprimer et appréhender les outils de la création sonore", commente Sarah Gay-Balmaz. "C'est une manière de donner de la représentation aux femmes dans le monde médiatique qui est plus occupé par les hommes. C'est donc assez instinctivement que nous nous sommes tournées vers la grève qui poursuit des objectifs très similaires et communs aux nôtres", conclut Sarah. Les différentes œuvres seront à retrouver dès le 14 juin sur les plateformes de streaming