Les nuitées hôtelières frôlent les 43 millions en 2024

En 2024, les nuitées hôtelières ont augmenté de 2,6% sur un an pour atteindre 42,8 millions, selon l'Office fédéral de la statistique (OFS).

Les zones urbaines de Zurich (+4,9%) et Genève (+6,6%) ont particulièrement tiré leur épingle du jeu, inscrivant également un solide taux d'occupation des chambres. © KEYSTONE

Le tourisme suisse continue de surfer sur une tendance positive. A la faveur de l'augmentation de la demande étrangère, les nuitées hôtelières ont à nouveau inscrit une progression l'année dernière.

"Nous pensons que nous pourrons continuer à croître un peu en 2025, mais l'effet de reprise post-pandémie va encore s'estomper", a expliqué jeudi devant la presse Martin Nydegger, directeur de Suisse Tourisme.

L'organisation de promotion de la Suisse comme destination touristique a rebondi sur les statistiques annuelles de l'hôtellerie dévoilées le même jour. En 2024, les nuitées hôtelières ont augmenté de 2,6% sur un an à 42,8 millions, selon l'Office fédéral de la statistique (OFS).

"L'occupation des hôtels n'a pas augmenté dans la même proportion que celle des nuitées", a nuancé Martin von Moos, président d'Hôtellerie Suisse. Durant l'année 2024, le taux net d'occupation des chambres s'est monté à 55,1%, soit une augmentation de 0,1 point par rapport à 2023. Si la situation s'est stabilisée désormais, la branche a dû composer au cours des dernières années avec la forte augmentation du niveau des salaires et des coûts.

Touristes américains et asiatiques

La demande a été portée à nouveau par la clientèle étrangère, pour laquelle les nuitées se sont inscrites en hausse de 5,1% à 22,0 millions. En 2023, ces dernières avaient également enregistré une solide croissance de 21,8%. Les clientèles américaine, mais également asiatique, ont particulièrement soutenu la progression.

Par pays, les nuitées des hôtes venus des Etats-Unis ont bondi de 13,9% sur un an, atteignant ainsi le plus haut niveau jamais observé. Il s'agit désormais du deuxième marché le plus important après l'Allemagne.

"Nous avions tablé sur un essoufflement de la demande américaine, mais cela ne s'est pas produit, les Américains continuent de se rendre en Suisse", observe M. Nydegger. La forte inflation aux Etats-Unis a rendu les vacances en Suisse plus compétitives et le renforcement du dollar devrait également apporter un soutien, même s'il est "peu probable" que ce marché enregistre à nouveau une croissance à deux chiffres en 2025.

Troisième marché, les nuitées d'hôtes en provenance du Royaume-Uni (-4,1%) ont reculé tandis qu'elles ont progressé pour la France (+6,1%) et sont restées stables pour l'Italie (-0,2%).

Sur le continent asiatique, ce sont la Chine et l'Inde qui ont été les pays les plus contributeurs à la croissance avec des progressions de respectivement 46,6% et 10,6%. La demande chinoise reste toutefois encore largement inférieure à ses niveaux d'avant la pandémie (-47,9% par rapport à 2019). Les nuitées des hôtes des pays du Golfe ont quant à elles accusé un repli (-4,4%).

Demande indigène stabilisée à un niveau élevé

De son côté, la demande indigène est restée stable avec 20,9 millions de nuitées (+0,1%). Ce niveau figure parmi les plus élevés jamais enregistré après les années 2021 et 2022.

Parmi les régions touristiques, neuf sur treize ont enregistré une augmentation des nuitées. Les zones urbaines de Zurich (+4,9%) et Genève (+6,6%) ont particulièrement tiré leur épingle du jeu, inscrivant également un solide taux d'occupation des chambres. La reprise du tourisme d'affaires, des congrès et séminaire, explique en partie ce rebond.

A l'inverse, le Tessin (-1,5%), le Valais (-1,0%) et la région fribourgeoise (-2,5%) ont essuyé un repli de la demande.

ATS
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