Les services de l'Etat ont tenu le choc durant la crise
Le gouvernement répond à une question de deux députés sur les risques de pénurie de personnel en période de pandémie.

Cette réponse intervient alors que la situation s'est nettement détendue, même si elle est toujours susceptible d'évoluer. Concrètement le canton de Fribourg est-il parvenu à couvrir les besoins en personnel malgré les contaminations et les quarantaines? Et surtout est-il prêt en cas de nouvelle vague? Apparemment oui. C'est en tout cas ce qu'il indique dans sa réponse aux élus.
Il faut le souligner avant tout, grâce à la souplesse et à l'esprit solidaire dont les collaborateurs ont fait preuve. Mais aussi grâce à des mesures concrètes:
- L'HFR par exemple, a prolongé les contrats à durée déterminée
- Le Réseau fribourgeois de santé mental a recruté du personnel supplémentaire et repris des retraités de fraîche date
- Grâce à l'appel à des personnes en formation ou sans emploi, les centres de dépistage et de vaccination ont pu accueillir de très nombreuses personnes
- Les enseignants à temps partiel ont volontairement augmenter leur taux de présence. Des étudiantes et étudiants en fin de formation ou encore des retraités ont aussi répondu présents pour remplacer les enseignants absents
- Pour garantir avant tout la sécurité des personnes et des biens, les forces de police ont dû prioriser leur tâches
Et enfin dans le secteur administratif, le télétravail a été LA mesure phare pour continuer à faire fonctionner les services en limitant les contacts. Et si la situation devait à nouveau se péjorer, il est légalement possible d'imposer des heures supplémentaires aux collaboratrices et collaborateurs et faire jouer l'entraide temporaire entre services. Une mesure qui a fait ses preuves en particulier en mars 2020.
Contacté par notre rédaction, le SSP est critique. Selon lui, il y a pénurie de personnel même hors période de covid. En cause, le manque de dotation chronique des différentes directions. Pour Gaétan Zurkiden, secrétaire régional fribourgeois du syndicat, les dispositions prises par le Conseil d'Etat pour pallier le manque de personnel sont des "mesurettes".