Les Vert-e-s pourraient viser un siège du PS

Après le refus du PS de soutenir la candidature de l'écologiste Gerhard Andrey à l'élection au Conseil fédéral mercredi, le président des Vert-e-s estime que son parti ne doit plus rien aux socialistes. "Nous devons nous débrouiller tout seuls", lâche-t-il.

Le choix du PS de ne pas soutenir Gerhard Andrey libère les Vert-e-s "des faux-semblants", estime Balthasar Glättli (archives). © KEYSTONE/ANTHONY ANEX

Le PS a déclaré qu'il ne soutenait pas l'attaque des Verts contre le siège du conseiller fédéral PLR Ignazio Cassis dix minutes avant le début des élections, relève M. Glättli dans un entretien diffusé jeudi dans les journaux du groupe de presse Tamedia. "Pendant quatre ans, [le PS] a dit que le bloc des quatre au Conseil fédéral, composé de l'UDC et du PLR, devait être cassé. Pendant quatre ans, le PS a assuré les Vert-e-s de sa solidarité. Au moment de voter, le PS aurait pu joindre le geste à la parole".

Le choix du PS libère les Vert-e-s "des faux-semblants", estime M. Glättli. Grâce à la "clarté bienfaisante" des socialistes, "nous pouvons, en toute sérénité, nous demander si, à une prochaine occasion, nous allons aussi accepter un siège au Conseil fédéral aux dépens du PS", ajoute-t-il.

Comme le PLR, les socialistes sont mathématiquement surreprésentés dans le gouvernement, relève le conseiller national zurichois. "Un siège écologiste au détriment du PS serait également plus justifié que le statu quo", lance-t-il.

En restant loyal à l'UDC et au PLR, le PS s'est rendu un bien mauvais service, car les parlementaires de droite ont accordé 70 voix au conseiller aux Etats zurichois Daniel Jositsch, qui n'était pas un candidat officiel à la succession du conseiller fédéral démissionnaire Alain Berset, poursuit le président des Vert-e-s. "Pour garantir son siège, le PS a vendu son âme au cartel de pouvoir des partis du Conseil fédéral".

ATS
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