L'HFR manque de bras

L'établissement compte actuellement 30 postes vacants. Une quinzaine de personnes devraient être engagées dès le 1er septembre.

A l'Hôpital cantonal, les patients de médecine interne soit parfois contraints de changer de service, faute de place. © KEYSTONE

La situation est tendue à l'Hôpital cantonal. Le personnel soignant qualifié fait défaut, en particulier les infirmiers diplômés. Actuellement, trente postes sont à pourvoir au sein de l'institution. Beaucoup de candidats ne sont pas suffisamment qualifiés ou viennent de l'étranger et n'ont pas la reconnaissance demandée.

L'établissement compte une vingtaine de postes vacants au niveau des soignants. A quelles conséquences faut-il s'attendre? "La sortie d’un patient peut être retardée", indique Stéphane Brand, directeur des systèmes d'information des opérations à l'HFR, qui précise encore: "Le système de santé dans sa globalité est saturé et souffre de problèmes de recrutement."

Habituellement, l'été est une période calme, où les gens partent en vacances. Mais cette année, le personnel n'a pas connu de répit depuis cet hiver, indique l'hôpital.

Améliorer les conditions

Une quinzaine de personnes devraient rejoindre l'effectif pour le 1er septembre. Il s'agit surtout de jeunes diplômés de la Haute Ecole de santé.

En plus d'une pénurie, le taux d'absentéisme monte à environ 10%. C'est deux fois plus qu'avant la pandémie de Covid-19. Si la situation empire, l'HFR envisage de reporter certaines opérations pour économiser les lits et le personnel soignant.

Selon Aline Schuwey, directrice des soins, "les conditions de travail pourraient être améliorées par des petites choses, comme la diminution du temps de travail d'une semaine, la mise en place d'une crèche avec des horaires étendus et l'engagement de personnel en suffisance pour combler les trous créés par l'absentéisme. L'initiative pour des soins forts contribuera à la reconnaissance de ces conditions de travail à améliorer."

Le manque de personnel qualifié pèse sur les services qui ne désemplissent pas. "Le service des urgences nous amène quotidiennement 20 ou 30 patients à l'hôpital", lance Stéphane Brand. Le taux d'occupation des lits dépasse les 90% dans certains services, comme en médecine interne, alors que la norme et l’idéal pour un fonctionnement optimal se situe autour des 80%.

Certains patients de médecine interne sont parfois placés provisoirement en chirurgie et reviennent dès que les lits se libèrent, mais ce n'est pas optimal pour le suivi thérapeutique, reconnaît l'établissement.

RadioFr. - Karin Baumgartner / Adaptation web: Anaïs Rey
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