L'Hôpital fribourgeois avance avec sa stratégie 2030

Annoncée fin 2019, la stratégie 2030 de l'Hôpital fribourgeois fait son chemin malgré la crise sanitaire.

La crise sanitaire a accéléré la réorganisation des blocs opératoires et des urgences. © KEYSTONE

Elle a pour objectif la centralisation des opérations complexes sur le site de Fribourg ainsi que l'ouverture de centres de santé régionaux et de centres de compétences. "Le coronavirus nous a forcés à avancer plus vite dans nos réflexions", a confié Annamaria Müller, présidente du Conseil d'administration de l'HFR, vendredi devant la presse à Fribourg. Si la crise sanitaire a contraint l'institution à mettre entre parenthèses certains projets, elle a aussi accéléré la réorganisation des blocs opératoires et des urgences.

Dans ce contexte, Annamaria Müller constate que "les anciennes structures ne sont pas aptes à affronter les enjeux futurs" tels que l'évolution de la médecine, les défis financiers ou la pénurie du personnel. S'imposer en tant que réseau de santé interdisciplinaire et endosser le rôle de partenaire des différents prestataires médicaux, telles sont les missions formulées par l'HFR dans le cadre de sa nouvelle stratégie.

Elargir la diversité des offres

L'HFR veut assurer la prise en charge des patients qui nécessitent des traitements et qui sont du ressort d'un domaine spécifique. Cette initiative repose sur la création de plusieurs centres de compétences, des lieux dédiés à des prestations précises et qui impliquent une étroite collaboration entre différentes disciplines médicales.

Selon ce nouveau modèle, un premier centre, établi à la Villa-Saint-François fin 2020, se consacre entièrement aux soins palliatifs. Le service de réadaptation sur le site de Meyriez-Morat se verra quant à lui renforcé, tandis que l'HFR Tavel accueillera un centre de médecine de proximité à l'intention des personnes âgées.

Répondre aux besoins actuels et futurs

"Les patients sont globalement satisfaits de leur prise en charge, souligne Fabien Rigolet, adjoint de la direction des soins ad intérim. Mais le parcours du patient (consultation, investigation, etc.) est trop long et chaotique".

L'HFR table donc sur des centres de santés, des entités que l'institution partage avec des partenaires. Seront proposés des soins ambulatoires qui regroupent aussi bien les pathologies somatiques que psychiatriques. Une manière "d'offrir des prestations complémentaires qui répondent aux besoins actuels et futurs de la population", ajoute Fabien Rigolet.

L'HFR prévoit donc de collaborer avec des spécialistes en mettant des locaux à leur disposition. Au départ plutôt méfiants, les opérateurs privés auraient finalement montré un certain intérêt pour le partage des infrastructures de l'institution. "Nous avons tenu compte des parties prenantes pour faire évoluer notre modèle", insiste Fabien Rigolet.

Un projet-pilote devrait voir le jour dès le mois d'août sur le site de Riaz. Il va permettre de tester ce concept en vue de l'ouverture d'un premier centre de santé en avril 2022. Par ailleurs, l'HFR entend redéfinir la zone à bâtir sur le terrain de Chamblioux-Bertigny, où se trouvera le futur centre hospitalier dès 2030.

ATS
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