La Broye demande des bus 555 le week-end

La ligne TPF 555 reliant Estavayer-le-Lac à Vuissens ne circule qu'en semaine. Pour les riverains, c'est un problème.

Les adolescents et les personnes âgées notamment auraient besoin de bus durant les week-ends et les jours fériés. © La Télé

Dans la Broye, la ligne de bus 555 entre Estavayer-le-Lac et Vuissens soulève des questions. En circulation du lundi au vendredi, elle est à l'arrêt les week-ends et jours fériés. Il y a 12 mois, le problème avait déjà été souligné, mais sans succès. Depuis, une pétition a vu le jour pour appuyer la démarche.

"Ça représente environ 3'000 personnes qui se dirigent directement sur Estavayer-le-Lac et sur la gare, explique Samuel Ménétrey, riverain. C'est un bassin de population non négligeable. Le besoin de cette ligne est avéré pour les adolescents qui n'ont pas de moyens de transport autre que les parents ou le vélo moteur. Et puis aussi pour les personnes qui souhaiteraient se délester d'une voiture, ainsi que pour les personnes âgées qui n'ont pas de permis de conduire. C'est une catégorie de la population qui devient de plus en plus importante."

"Jusqu'à présent, c'est une desserte qui n'a pas été jugée utile, répond Serge Collaud, directeur général des TPF. Mais ça ne veut pas dire que ce sera toujours le cas. Du côté des TPF, nous sommes volontiers à disposition pour réfléchir sur d'éventuelles manières de desservir cette ligne le week-end."

Question de financement

Si les TPF saluent cette action qui va dans le sens de la mobilité, ils précisent que différents facteurs entrent en ligne de compte pour faire circuler un bus sept jours sur sept. "Si on peut, on va le faire, mais on ne le pourra que si on a un financement qui est assuré, affirme Serge Collaud. C'est bien de développer des lignes, mais il faut que celles-ci aient une utilité. Sinon, on perd des financements fédéraux. Sans ceux-ci, c'est le canton qui doit supporter le coût et c'est plutôt compliqué dans les conditions qu'on connaît aujourd'hui."

"Je suis convaincu qu'on souhaite la même chose, rebondit Samuel Ménétrey. On veut développer ces transports publics. C'est seulement le rythme auquel on veut le faire qui soulève des questions. Mais, je sens un esprit plutôt positif et puis je me réjouis qu'on puisse aller de l'avant."

La récolte des signatures se poursuit jusqu'au lundi 15 mai. La pétition sera adressée aux services de la mobilité du canton de Fribourg.

Voir le reportage:

La Télé - Gaël Longchamp / Yohan Reynaud - Adaptation web: Mattia Pillonel
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