La majorité des États renforcent le droit à l'avortement
Le droit à l'IVG est renforcé dans plusieurs États américains lors de référendums organisés mardi en parallèle de l'élection présidentielle.
Le droit à l'IVG est sorti renforcé dans plusieurs États américains lors de référendums organisés mardi en parallèle de l'élection présidentielle. Des consultations similaires ayant en revanche échoué au Dakota du Sud et en Floride, troisième Etat le plus peuplé du pays.
Dix Etats organisaient ce type de consultations, plus de deux ans après l'annulation par la Cour suprême de la protection fédérale de ce droit à l'été 2022. Les électeurs d'Arizona, du Colorado, du Maryland, du Missouri, du Montana, du Nevada et de New York ont voté pour des mesures favorables au droit à l'avortement, selon les médias américains.
Mais la Floride et le Dakota du Sud sont devenus les premiers États depuis 2022 à rejeter par référendum une proposition visant à étendre l'accès au droit à l'avortement. Le résultat n'était pas encore connu au Nebraska.
Quota pas atteint en Floride
En Floride, l'amendement ayant échoué visait également à réinstaurer la possibilité d'avorter jusqu'à la viabilité du fœtus. La limite y est actuellement de six semaines, soit avant que beaucoup de femmes ne réalisent qu'elles sont enceintes.
Dans cet État, qui a voté majoritairement mardi pour Donald Trump, la mesure devait recueillir 60% de "oui" pour être adoptée, soit le seuil le plus haut des dix États concernés. Selon les médias, 57% des électeurs en Floride se sont prononcés pour la mesure.
Les défenseurs de l'amendement espéraient que la Floride, entourée d'États très restrictifs sur la question de l'avortement, puisse redevenir un refuge pour les femmes du sud-est des États-Unis.
Situations tragiques
Tout au long de sa campagne, Kamala Harris a dénoncé les situations tragiques dans lesquelles certaines femmes se retrouvaient à cause de ces interdictions ou restrictions.
Nombre d'entre elles sont obligées de voyager dans d'autres États pour obtenir un avortement, et certaines ont subi de graves complications, les médecins pouvant craindre d'intervenir en cas de fausses couches ou d'autres problèmes, sous peine d'être accusés de procéder à un avortement illégal.