L'Office des faillites fribourgeois vend des biens en ligne

Des bracelets ou une Peugeot, voici le type de biens proposés sur des plateformes de vente en ligne. Une pratique née avec la pandémie.

L'Office des faillites propose surtout des véhicules sur les sites de vente en ligne. © KEYSTONE

Vous naviguez sur un site de ventes en ligne, un objet vous intéresse et en jetant un oeil sur l'acheteur, vous découvrez qu'il s'agit de l'Office des faillites du canton de Fribourg. Surprenant? Pas tant que ça. Cette pratique a commencé au début de l'année, la faute à la pandémie.

"Pendant une certaine période, nous avions l'interdiction d'organiser des ventes aux enchères publiques", explique Marc Tornare, préposé à l'Office des faillites. Ces ventes sur des plateformes en ligne ont un autre avantage. Elles coûtent moins cher que l'organisation de ventes aux enchères publiques. 

L'Office cantonal des faillites n'indique ni le nombre de biens vendus, ni les sommes récoltées, faute de statistiques. Bijoux de marques, montres, lots de figurines manga ou décorations vintage, voici quelques exemples des biens vendus ces derniers mois. Mais la plupart des ventes concernent des véhicules, indique Marc Tornare.

Rien de révolutionnaire

L'Office cantonal des faillites publie des appels d'offres depuis de nombreuses années sur son site internet. En ce moment, vous trouverez par exemple une annonce pour le matériel d'une boucherie ou plusieurs noms de site internet, comme stadlnacht-fribourg.ch ou boxefribourg.ch. Les ventes aux enchères sont également annoncées en ligne.

Certains biens font l'objet de vente de gré à gré. Dans ce cas, des particuliers ou des entreprises, qui ont pris connaissance d'une faillite, contactent l'Office des faillites et formulent des offres pour les biens qui les intéressent. Dans ces cas, les créanciers doivent donner leur accord dans les dix jours, précise Marc Tornare. Ils peuvent également proposer un meilleur prix s'ils sont eux-mêmes intéressés par l'objet. Certaines entreprises se sont même spécialisées dans ce business aujourd'hui.

Qu'il s'agisse de ventes en lignes ou de vente de gré à gré, le but final est toujours le même: à savoir récupérer le plus d'argent possible pour rembourser les créanciers. En premier lieu, les employés qui n'ont pas touché leur salaire. Certains biens sont toutefois insaisissables, par exemple les objets de cultes ou les vêtements et les meubles considérés comme indispensables. 

RadioFr. - Loïc Schorderet
...