L'OMS insiste sur la prévention d'infections
Une bonne hygiène des mains et d'autres efforts pour la prévention dans les centres de santé peut empêcher 70% des infections. Parmi les personnes qui en contractent dans les hôpitaux, 10% décèdent, selon un rapport de l'OMS publié vendredi à Genève.
Dans les pays riches, 7% des patients des soins aigus seront confrontés à de telles infections. La part est deux fois plus élevée dans les pays pauvres et à revenus intermédiaires.
Ce problème affecte davantage les personnes aux soins intensifs et les bébés. Environ un quart des infections généralisées sont dues à une contamination en hôpital. "La pandémie a exposé de nombreux défis et lacunes dans la prévention et le contrôle des infections dans le monde", affirme le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Mais elle a aussi ouvert la possibilité d'accélérer les efforts sur cette question, a-t-il dit à la veille de la Journée mondiale de l'hygiène des mains. Il faut désormais garantir que tous les pays aient les ressources et les infrastructures requises pour améliorer la situation.
Stagnation
Depuis cinq ans, la part des pays pouvant s'appuyer sur un dispositif de prévention et de contrôle des infections n'a pas augmenté. Pire encore, moins de 4% d'une centaine de pays analysés ont des conditions nationales adaptées. Selon des données d'il y a trois ans, seuls 15% des centres de santé honoraient les règles minimales.
Pour autant, des améliorations ont été observées dans certains pays sur le financement de dispositifs, l'encadrement ou encore la surveillance des infections hospitalières. Mais les pays riches ont huit fois plus de possibilités d'avancer dans l'application des efforts par rapport aux pays pauvres. L'OMS appelle à davantage d'investissements pour améliorer la sécurité des patients et du personnel de santé.