L'Unifr: des projets de recherche ambitieux se préparent

Plus de 10'000 étudiants reprennent le chemin de l’université de Fribourg, qui se distingue par de nouvelles formations et des projets scientifiques innovants.

L'Unifr a présenté vendredi les grandes lignes de sa rentrée 2025-2026. © La Télé

À Fribourg, la rentrée universitaire débute lundi pour plus de 10'000 étudiants. L’université renforce sa position sur la scène suisse grâce à de nouvelles offres de formation. Pour accroître son rayonnement international, l’Unifr souhaite attirer des chercheurs européens de premier plan.

L’excellence scientifique s’affirme avec la nomination de deux nouveaux professeurs. Chacun a obtenu un financement de 1,45 million de francs du Conseil Européen de la Recherche, ce qui leur permettra de lancer des projets ambitieux et de positionner Fribourg parmi les universités les plus compétitives.

Le premier projet, mené par le professeur Stefan Vuckovic au Département de chimie, vise à améliorer la précision des simulations de chimie quantique, dans le but d’accélérer le développement de matériaux durables pour la transition énergétique.

Un deuxième projet débutera au Département d’informatique, portant sur l’interaction entre géométrie et topologie. Par ailleurs, la professeure Anna Jobin, grâce à un financement du Fonds national suisse, explorera les enjeux sociétaux de l’intelligence artificielle dans un troisième projet.

Théologie en ligne

Parmi les nouveautés, la Faculté des lettres et des sciences humaines propose dès à présent "digital society", un nouveau programme d’études secondaires de master. Axé sur les dimensions et les conséquences sociales des technologies numériques dans les sociétés actuelles, ce dernier est "inédit en Suisse", avance l'Unifr.

Le semestre d'automne 2025 offrira par ailleurs de nouvelles possibilités aux étudiants en bachelor de théologie. Plusieurs cours seront désormais disponibles en ligne. A partir de 2026, l'ensemble des études en bachelor pourra être suivi en ligne. Une offre qui complétera le mode présentiel.

La faculté réagit à un "environnement social en mutation", qui entraîne une baisse de l'intérêt pour la théologie catholique. Le phénomène s'est traduit par une diminution sensible du nombre d'inscriptions, mais surtout par un changement dans le profil des étudiants, qui ont souvent déjà une profession et/ou une famille.

Plus de germanophones

L'Unifr veut attirer davantage d'Alémaniques. Le nombre de germanophones est en diminution, un mauvais signal pour Katharina Fromm. "Un tiers d'étudiants sont germanophones, contre une majorité il y a 20 ans. C'est un travail marketing de longue haleine, mais on a des études en cours. Il faut réfléchir à la manière dont on va se positionner."

Malgré le nombre d'inscriptions peu satisfaisant, l'Université écarte pour le moment toute augmentation du montant des taxes semestrielles. 

La Télé / RadioFr. - Benjamin Peiry / ats
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