L'Université de Berne occupée à nouveau

Des activistes pro-palestiniens exigent que l'institution coupe ses liens avec les universités israéliennes. Ils devraient rester jusqu'à 23h.

Jusqu'à 60 activistes pro-palestiniens avaient participé à la première occupation d'un bâtiment de l'université de Berne (archives). © KEYSTONE/JULIEN GRINDAT

Alors que les occupations en soutien à la Palestine dans le milieu universitaire suisse semblaient s'essouffler, un nouvel épisode vient prouver le contraire. Des activistes pro-palestiniens ont à nouveau investi l'université de Berne jeudi, exigeant que l'institution coupe ses liens avec les universités israéliennes. Le mouvement doit durer une journée.

Les premiers activistes, présents peu avant 7h30, ont déployé une banderole à l'entrée du bâtiment principal et monté un stand d'information dans le hall, a constaté Keystone-ATS. Le collectif pro-palestinien affirme dans un communiqué avoir cherché le dialogue avec le rectorat. Celui-ci a rejeté la demande d'une façon qui s'apparente à de la "répression policière", dénonce-t-il.

Les militants exigent que la haute école se prononce contre "le génocide" et s'engage contre la "politique d'occupation" en Palestine ainsi que pour un cessez-le-feu immédiat et permanent. Ils réclament aussi que l'Alma mater bernoise rende publics tous ses liens "académiques, militaires et économiques" avec des institutions israéliennes et y mette fin. En outre, ils veulent que l'université reconnaisse sa "responsabilité dans le génocide et le colonialisme d'occupation".

Deuxième occupation en un peu plus de 15 jours


Pour rappel, un bâtiment de l'université de Berne dans le quartier de la Länggasse avait déjà été occupé par une soixantaine de personnes le 12 mai, avant que les militants quittent les lieux trois jours plus tard sur l'injonction de la police. L'université avait déclaré à cette occasion ne tolérer aucune restriction à sa liberté académique de la part d'activistes.

Le collectif pro-palestinien n'accepte pas cette position, comme il l'écrit jeudi: "Par ses liens académiques, militaires et économiques, l'université est clairement un lieu politique", disent-ils.

ATS
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