Marc Andrey: "J'avais envie d'aider les gens"
Après 37 ans passés au sein de la police de sûreté du canton de Fribourg, dont 6 à sa tête, Marc Andrey prend sa retraite. Retour sur ce chapitre de vie.
37 ans à la police de sûreté, ça marque. Marc Andrey, arrivé en 1988 après avoir officié comme mécanicien, aspire alors à plus de contact avec la population. Il raconte: "J’avais aussi envie d’aider le citoyen fribourgeois par mon engagement." C'est lors de son service militaire qu'il a le déclic. "Notre commandant, qui était inspecteur la police de sûreté genevoise, me parlait souvent de son travail."
Il se souvient particulièrement bien de l’évolution technologique. "L’analyse ADN nous a beaucoup aidés pour identifier certains auteurs de crimes, même des années après." Il évoque également la procédure pénale modernisée de 2011 et l’arrivée de l’avocat de la première heure. Au-delà de ça, il souligne le rythme des enquêtes: "Aujourd'hui, on vit dans une société qui tourne 24h/24h, ce qui n'était pas le cas auparavant."
Au fil de sa carrière, Marc Andrey n’a pas échappé aux affaires délicates, parfois confronté à la mort ou à l’incompréhensible. Pourtant, il retient surtout les bons moments des grandes et petites victoires. "Ces enquêtes qui se terminent bien, où l’on retrouve une personne disparue, où l’on rend un bijou volé à quelqu’un pour qui il avait une valeur sentimentale, ça motive."
Une semaine seulement après sa retraite, l’ancien chef de la police confirme son enthousiasme. "Je n’ai aucun regret. Je repartirai immédiatement dans cette profession si j’avais 23 ans à nouveau." Il sait qu’il devra endosser un rôle différent comme citoyen. L'ancien responsable voguera, notamment, sur le lac de Morat, une "passion qui va lui permettre de décrocher réellement."
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