Voici pourquoi toutes les glaces ne se valent pas en hockey
Dans ce nouvel épisode, nous revenons sur l'actualité des Dragons et nous vous dévoilerons les secrets de la glace de la BCF Arena.

Il est 6h30, en ce mercredi du mois d’octobre. Jérôme Fellay, responsable du site de Saint-Léonard, et son équipe de huit personnes se mettent au travail. Le temps presse, car que ce soit sur la glace de la BCF Arena ou sur la P2, ça patine de 7h à 23h chaque jour.
"On commence par lancer la bordeuse, qui maintient le niveau de la glace demandé au début de la saison", explique Jérôme Fellay. Ensuite, place à ce que certains appellent la rolba, la surfaceuse, la lisseuse ou la zamboni. "On remplit un réservoir avec de l’eau et, dessous la lisseuse, il y a un couteau. On règle le niveau du couteau, et l’idée, c’est de couper autant de glace qu’on remet d’eau."
Pour les matchs des Dragons, il y a aussi un entretien spécial, notamment en raison des publicités prises en sandwich entre deux couches de glace. "Avant le match, on descend le niveau de la glace pour enlever les rainures de la semaine et pour faire en sorte que les publicités soient plus visibles", indique le Fribourgeois, qui travaille depuis plus de vingt ans sur le site de Saint-Léonard. "À la fin du match, on gratte les dernières traces et on remet le niveau d’eau pour que ça gèle pendant la nuit. Et ça repart le lendemain à 7h!"
Un billard de glace
Jérôme Fellay parle comme un jardinier… et il n’en est pas loin. "La formation se fait avec les anciens quand on commence", explique-t-il. "Conduire la machine, ça s’apprend en deux jours, mais ressentir la glace, ça passe par des années de pratique."
Ressentir la glace, ça passe par des années de pratique.
Tout cela, c’est la théorie. Mais est-ce que ça rend la glace bonne ou mauvaise ? "Souvent, la différence se fait par rapport à la température qu’il y a dans la patinoire", explique Jérôme Fellay. En septembre, lorsque la BCF Arena est pleine à craquer, "la température peut monter jusqu’à 23-24 degrés. C’est compliqué d’avoir une glace dure." Une mauvaise glace sera alors plus molle, moins régulière et il sera plus difficile d’y avancer.
Le ressenti des joueurs
"C’est la même chose pour les deux équipes", reconnaît l’attaquant de Gottéron Christoph Bertschy, qui admet tout de même que l’état de la glace influence le jeu. "Des fois, tu essaies de faire une passe qui devrait normalement arriver, mais le puck saute au-dessus de la canne et t’as quelqu’un au deuxième poteau qui ne peut pas le mettre au fond… c’est frustrant", sourit le numéro 22 des Dragons.
À l’époque, au Hallenstadion à Zurich, c’était compliqué à jouer.
Et la pire glace de National League ? "À l’époque, au Hallenstadion à Zurich, c’était compliqué à jouer, parce qu’ils avaient beaucoup d’événements et ils mettaient un revêtement sur la glace qui l’abîmait", se souvient l’attaquant fribourgeois. "Par contre, Lugano, j’ai toujours bien aimé. Ils ont d’ailleurs reçu plusieurs prix pour la qualité de leur glace."