"Les sportifs sont une source d’inspiration incroyable"
Nouvelle sur le marché, la société fribourgeoise de production Playground s'attaque aux docus sportifs. Benjamin Gapany a ouvert les feux.

Pour sa soirée de lancement qui s'est tenue jeudi à l'Arena Cinéma de Fribourg, la société Playground avait convié plus de 300 personnes. Parmi elles, des personnages issus des mondes du sport, de la politique et de l’économie, qui ont pu assister à l’avant-première de "Benjamin Gapany, la force des traditions". Ce premier film met en lumière la double vie du lutteur gruérien, qui jongle avec ses entraînements de sportif d’élite et ses tâches professionnelles quotidiennes.
"Le sport et ses acteurs sont une source d’inspiration incroyable, des exemples dont la volonté, la détermination et la passion méritent d’être racontées", précise Zeki Ayan. Il est l'un des quatre membres de Playground, une société de production fondée à Fribourg en septembre dernier. A ses côtés dans l'aventure, Vincent Gumy, l'agence de communication digitale Up to you et un certain Julien Sprunger, capitaine de Fribourg-Gottéron. "C'est d'ailleurs lui qui nous a amené Benjamin à une séance et on a senti qu'il y avait quelque chose à faire", raconte Vincent Gumy.
Gapany, "le premier d'une longue série"
Le tournage du documentaire sur le lutteur fribourgeois s'est étendu sur plusieurs mois, suivant fidèlement mais discrètement l'athlète dans son quotidien. Ainsi, il n'est pas le seul de sa famille à avoir occupé le grand écran.
"Je suis fier de mes parents, je trouve qu'ils passent plutôt bien à l'écran", a-t-il confié en rigolant au micro de Frapp. Pour sa part, il ne retire que du bon de cette expérience: "C'était cool de me voir avec les copains, la famille et d'autres sportifs. On a passé un bon moment et le résultat est top."
Vincent Gumy, co-directeur de Playground, a déjà d'autres projets en cours avec des personnalités sportives. "On a tourné avec l'équipe féminine de vélo Canyon SRAM pendant le tour de Romandie féminin, c'est le prochain qu'on va monter. On vise une diffusion internationale, puisqu'on a tourné en anglais."
Des noms tels que celui d'Erhard Loretan sont même évoqués pour les documentaire à venir. "On a contacté sa famille, et on souhaite travailler avec les archives qu'Erhard a filmé au cours de ses centaines d'expéditions. C'est quelque chose d'extraordinaire qui nous arrive."
Un modèle rentable?
C'est pour proposer une vision plus immersive que ce que peuvent proposer les réseaux sociaux que l'entreprise a décidé de miser sur le format documentaire. Un pari osé à l'ère de la consommation rapide des médias.
A ce sujet, Vincent Gumy n'a aucune crainte: "Il y a des modèles à très grande échelle, avec les plateformes de streaming ou les diffusions en ligne, la demande pour ce type de documentaires est très forte en ce moment."
Au niveau de la diffusion, la société de production fribourgeoise compte dans un premier temps travailler avec des sponsors. Ceux-ci pourraient d'une certaine façon s'approprier le film en le soutenant et, par ce biais, mettre en valeur leurs produits.
Un second business-model pourra être envisagé par la suite. Il s'agirait alors de présenter des projets à des diffuseurs, qui pourraient être intéressés à payer pour acheter le contenu. "On veut avancer au rythme qui va nous permettre de grandir sereinement, on ne veut pas brûler les étapes, soutient Vincent Gumy. Mais on est entourés de gens qui peuvent nous donner des bons conseils pour notre expansion."