Alimentation: des étiquettes bientôt plus transparentes

Alors que la législation sur les denrées alimentaires est en train d'être révisée en Suisse, la FRC se réjouit de plusieurs avancées.

Un bémol néanmoins pour l'Association romande des consommateurs: aucune limite n'est introduite quant aux quantités maximales autorisées pour les additifs nitrés, contenus dans la charcuterie notamment, et cancérogènes. © KEYSTONE/CYRIL ZINGARO

"Il y a vraiment des avancées en terme de transparence et une meilleure information pour les Suisses", salue Rebecca Eggenberger, responsable alimentation au sein de la Fédération romande des consommateurs (FRC).

Comme d'autres acteurs dans le domaine de l'alimentation, la FRC a participé à la révision des 23 ordonnances liées à la Loi sur les denrées alimentaires. La consultation se termine ce mardi. Les modifications entreront en vigueur fin 2023 ou en 2023, selon l'Office fédéral de la sécurité alimentaire.

Parmi les progrès mis en avant par la FRC, il y a notamment l'obligation d'indiquer la teneur des apports en sucre et acides gras saturés dans les produits. Ou encore l'obligation de déclarer le pays de fabrication du pain et autres produits de boulangerie. "C'est aussi une bonne chose, parce que les consommateurs ne sont pas toujours conscients que certains pains ou ou certaines pâtisseries, meilleurs marché, sont en fait importés ou acheminés sous forme congelée ou pré-cuite d'autres pays".

Autre bon point pour la FRC: l'introduction d'une mesure contre le gaspillage alimentaire. Les produits de boulangerie sont parmi les premiers concernés, le pain étant la denrée la plus jetée.

Mais si ce projet de révision de la législation propose des améliorations, des corrections sont encore nécessaires pour protéger la santé des consommateurs, nuance l'organisation.

Allergènes et nitrites

Ainsi, le projet prévoit des allégements en matière de déclaration des allergènes. La FRC demande que des solutions soient trouvées pour que les personnes souffrant d'allergies soient correctement informées et, s'agissant des produits de boulangerie, puissent profiter aussi du pain le moins cher lorsque c'est possible.

La Fédération romande des consommateurs regrette aussi qu'il n'y ait aucune révision des quantités maximales autorisées pour les additifs nitrés. Principalement utilisés dans la fabrication de produits carnés saumurés (saucisses, jambon, charcuterie, etc.), ceux-ci ont en effet un caractère génotoxique et cancérogène.

Chez certains enfants et adolescents, l'exposition aux nitrites notamment par les produits carnés dépassent la dose journalière admissible, souligne-t-elle.

ATS
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