Moins d'argent pour les partis écologistes
En cédant des sièges au Conseil national, les groupes parlementaires des Vert-e-s et du PVL perdront des fonds du Parlement. A l'inverse, l'UDC obtiendra une enveloppe plus généreuse.
Chaque groupe reçoit du Parlement une contribution annuelle destinée à couvrir les frais des secrétariats. Une somme fixe de 144'500 francs leur est allouée à laquelle s'ajoute une enveloppe de 26'800 francs par député.
Des pertes...
Au cours de la législature en cours, le groupe des Vert-e-s a touché 1,08 million par an. Surpris par leur victoire, ils avaient dû embaucher du personnel notamment pour leur secrétariat et organiser l'encadrement des 17 nouveaux venus Vert-e-s et de la représentante d'Ensemble à Gauche.
Dimanche, les écologistes ont perdu cinq sièges au National. Le groupe parlementaire est également amputé des deux représentants de la gauche de la gauche. L'enveloppe qui leur est allouée pour la 52e législature sera ainsi réduite d'au moins 187'600 francs, voire de 214'400 si Lisa Mazzone n'était pas élue au deuxième tour à Genève.
Les Vert'libéraux, qui ont perdu six de leurs seize sièges, devront s'arranger avec une enveloppe de 412'500 francs par an. Ils avaient obtenu 573'300 francs pour la législature précédente.
... et des gains
A elle seule, l'UDC obtiendra un peu plus de deux millions, contre 1,75 million pour la législature précédente.
Reste à savoir si le MCG, la Lega et l'UDF se rallient à l'UDC, comme c'est déjà le cas pour les deux derniers partis. En effet, étant représentés par cinq parlementaires au moins, ils pourraient former un groupe à eux. Le Parlement leur verserait dans ce cas au moins 278'500, voire 305'300 si Mauro Poggia était élu au Conseil des Etats.
S'ils rejoignent l'UDC, cela rapporterait au groupe 134'000 francs de plus. Le groupe serait alors constitué de 67 députés et de probablement dix sénateurs. Le MCG pourrait ne prendre sa décision qu'à l'issue du second tour à Genève, a-t-il indiqué lundi à Keystone-ATS.
Du côté du PS, du Centre et du PLR, les sommes versées par la Confédération ne varient que peu. Un jour après les élections, il est encore trop tôt pour évaluer les conséquences des pertes ou des gains financiers pour les groupes parlementaires.