Mondial dames: la Suisse vise le bronze
Sa courte préparation terminée, l'équipe de Suisse féminine débute mercredi le championnat du monde à Ceske Budejovice, en République tchèque. Les Suissesses partent à nouveau en quête d'une médaille.

Cela fait plus de dix ans que la Suisse attend une nouvelle breloque de la part de ses hockeyeuses. La première, en bronze, avait été décrochée lors du championnat du monde 2012 aux Etats-Unis. Deux ans plus tard, il y avait eu ce formidable bronze olympique à Sotchi.
Mais depuis, alors que leurs homologues masculins ont atteint trois fois la finale du championnat du monde (2013, 2018, 2024), les femmes sont toujours reparties bredouilles. L'arrivée du Canado-Suisse Colin Muller au poste de sélectionneur en 2020 n'a pas encore mis fin à cette disette
Après avoir terminé au pied du podium trois années consécutives (2021 à 2023), son équipe a pris la porte dès les quarts de finale l'an dernier (défaite 3-1 contre la Finlande). "Ces dernières années, nous avons souvent bien commencé les compétitions, malheureusement cela n'a jamais suffi", déclare Colin Muller.
Tout doit s'accorder
Le sélectionneur reste vague dans la formulation des objectifs pour cette nouvelle échéance. "Notre ambition est de jouer aussi bien que possible contre chaque équipe. Nous savons que nous pouvons obtenir quelque chose si tout s'accorde au sein de l'équipe. Ce qui est important, c'est de continuer à nous développer et de faire le prochain pas en tant que groupe", développe-t-il.
En étant réaliste, la Suisse ne peut viser, au mieux, qu'une médaille de bronze. L'or et l'argent semblent réservés aux deux nations archifavorites que sont le Canada et les Etats-Unis. Jusqu'à présent, les deux superpuissances du hockey sur glace féminin se sont affrontées dans 22 des 23 finales des Mondiaux. Le Canada l'a emporté 13 fois, les Etats-Unis à 9 reprises. En 2019, la Finlande avait atteint la finale, mais avait été battue par les Américaines.
Groupe jeune, noyau expérimenté
Pour atteindre le match pour la troisième place, une seule victoire suffit en principe aux Suissesses. En effet, en tant que membre du groupe A comprenant les cinq meilleures équipes du classement mondial, elles sont déjà qualifiées pour les quarts de finale, tout comme le Canada, tenant du titre, les Etats-Unis, la Finlande et la République tchèque, hôte de la compétition. Dans le groupe B, plus faible, l'Allemagne, la Suède, le Japon, la Hongrie et la Norvège se disputent les trois autres places pour les quarts de finale.
L'entraîneur national Colin Muller mise sur une jeune équipe pour ce tournoi qui débute mercredi par un duel contre le pays hôte (19h00). Mais si la moyenne d'âge est de 22 ans seulement, le noyau dur est suffisamment expérimenté. Neuf joueuses ont plus de 100 matchs internationaux à leur actif.
Parmi elles, on retrouve l'attaquante zougoise Lara Stalder (30 ans) et Alina Müller (27 ans), qui est sous contrat avec Boston dans la Professional Women's Hockey League nord-américaine (PWHL). La Zurichoise est l'une des six joueuses helvétiques évoluant à l'étranger.
Malgré les crève-coeurs de ces dernières années, la Suisse est devenue plus compétitive. Colin Muller se montre donc confiant: "Nous sommes plus proches des équipes classées troisième (Finlande) et quatrième (République tchèque) qu'auparavant. Nous croyons fermement que nous pouvons les battre, et c'est précisément notre objectif".