Un romand nouveau secrétaire d'Etat pour la sécurité

Jean-Daniel Ruch est le premier secrétaire d'Etat à la politique de sécurité. Le Conseil fédéral a nommé vendredi l'ambassadeur de Suisse en Turquie à la tête du nouveau secrétariat d'Etat.

Le nouveau secrétariat d'Etat à la politique de sécurité sera dirigé par l'actuel ambassadeur de Suisse en Turquie, Jean-Daniel Ruch (archives). © KEYSTONE/ANTHONY ANEX

Jean-Daniel Ruch est le premier secrétaire d'Etat à la politique de sécurité. Le Conseil fédéral a nommé vendredi l'ambassadeur de Suisse en Turquie à la tête du nouveau secrétariat d'Etat.

"Pour moi c'est un peu un retour aux sources", a déclaré M. Ruch devant les médias. Il a travaillé à l'office central de la défense à la fin des années 1980 et a occupé des fonctions semblables à celles du nouveau secrétariat. "C'est une boucle qui se boucle."

Le rôle du Secrétaritat est d'analyser les défis et d'en faire une politique de sécurité qui soit au service de la Suisse, de ses habitants, de ses intérêts et de ses valeurs. Et le Prévôtois de mentionner notamment les conséquences de la guerre, les bouleversements géopolitques dans le monde, les percées technologiques comme l'intelligence artificielle et le réchauffement climatique.

Pour cela, il faut travailler avec des partenaires, qu'il s'agisse des cantons ou des partenaires internationaux. Tout en respectant les principes de la Suisse, dont sa neutralité, a souligné M. Ruch qui n'est membre d'aucun parti.

Fin connaisseur

Le sexagénaire né à Moutier prendra ses fonctions au 1er janvier 2024. Ancien ambassadeur en Israël, Jean-Daniel Ruch est un fin connaisseur du système de politique de sécurité de la Suisse et de l'étranger, précise le gouvernement. Il a une longue expérience dans l'administration et dans le service diplomatique, a rappelé la ministre de la défense Viola Amherd.

M. Ruch dirigera une centaine de collaborateurs travaillant déjà au Département fédéral de la défense. Il aura entre autres la tâche de renforcer la collaboration et la représentation à l'international en matière de sécurité civile, notamment avec les partenaires de la Suisse que sont l'Union européenne et l'OTAN.

Le secrétariat d'Etat à la politique de sécurité (SEPOS) doit devenir le centre de compétences pour la politique de sécurité. Il aura pour tâche d'anticiper les développements en matière de politique de sécurité, d'élaborer des options stratégiques. Il devra veiller à la cohérence de la politique de sécurité de la Suisse, a ajouté Mme Amherd.

Pour les nouvelles menaces

Face à l'évolution des menaces, le Conseil fédéral a décidé en avril de créer un nouveau secrétariat d'Etat sur la sécurité civile, pour contrer notamment la désinformation et les cyberattaques. Ce nouvel organe sera directement subordonné à la cheffe du DDPS. Il est constitué avec du personnel travaillant déjà au DDPS et ne nécessitera pas de nouvelles ressources financières.

39 candidatures ont été examinées, dont celles de dix femmes. Pälvi Pulli, cheffe de la politique de sécurité au DDPS, qui était pressentie pour le poste, n'a pas été retenue. Son profil est jugé trop "internationaliste".

ATS
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