Nouvelle campagne de prévention

La Confédération a relancé, ce 1er mai, le programme de surveillance du petit coléoptère des ruches. Des apiculteurs spécialement recrutés et formés inspecteront leurs ruchers chaque quinze jours, jusqu'à la fin octobre.

La Confédération relance un programme afin de protéger au mieux les abeilles du pays. © KEYSTONE/DPA-Zentralbild/PATRICK PLEUL

Le petit coléoptère des ruches est un dangereux parasite pour les abeilles, comme le rappelle l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (BLV). L'objectif des contrôles est d'identifier et de combattre une potentielle introduction de cet organisme nuisible à un stade précoce.

Les apiculteurs recrutés par les services vétérinaires cantonaux afin d'effectuer cette mission mettront en place des pièges. Le réseau de contrôle couvre toutes les régions du pays.

Présent en Italie depuis 2014

Selon l'Office fédéral, le petit coléoptère des ruches (Aethina tumida) s'est établi en Calabre dans le sud de l'Italie depuis 2014 et ne peut plus y être éradiqué. C'est pourquoi ce programme de détection précoce a démarré en Suisse dès 2015, pays où le coléoptère n'est encore jamais apparu. L'OSAV part tout de même du principe que le parasite sera tôt ou tard introduit en Suisse.

Le petit coléoptère des ruches est un insecte brun foncé de cinq à sept millimètres de long et de trois millimètres de large. Il affecte les abeilles mellifères et les bourdons. Les coléoptères adultes et les larves mangent du miel, du pollen et de préférence du couvain d'abeille.

Risque de graves dégâts

Si ces coléoptères parviennent à affaiblir une colonie d'abeilles, le miel commence à fermenter et les rayons s'effondrent. La colonie infestée doit alors être détruite ou tout du mons quitter la ruche. Le petit coléoptère des ruches s'attaque également au matériel apicole stocké. A contrario, il ne représente aucun danger pour l'homme. Les coléoptères pullulent jusqu'à 15 kilomètres des ruches infestées.

Dans sa région d'origine en Afrique sub-saharienne, l'insecte ne cause que peu de dégâts. Au fil du temps, il s'est déporté vers l'Amérique du Nord, l'Australie, l'Égypte et le sud de l'Europe. Une infestation au Portugal avait été notamment rapidement éradiquée en 2004.

ATS
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