Un Tchekhov contemporain aux Osses
L'auteur russe est joué jusqu'à dimanche. "Les grandes oeuvres appartiennent à l'humanité, pas aux nations", justifie le metteur en scène.
Sonia vit avec son oncle Vania dans une grande demeure. Lorsque le père de la jeune fille revient s'installer à la maison avec sa nouvelle et séduisante épouse, toute la vie de la maisonnée s'en trouve chamboulée. "A partir d'une espèce de peinture du quotidien, Anton Tchekhov arrive à élever le propos vers l'universel et nous toucher tous autant qu'on est", confie Olivier Chapelet qui a adapté le texte et mis en scène la pièce. "Ça nous parle, peut-être parce que Tchekhov était médecin et qu'il arrivait bien à observer comment fonctionnaient les individus les uns avec les autres."
Le metteur en scène français Olivier Chapelet a réécrit le pièce dans une langue utilisée de nos jours et habillé ses comédiens de vêtements contemporains parce que l’œuvre résonne avec l'actualité, notamment à travers ses propos écologiques surprenants. Quant au fait de présenter une pièce d'un auteur russe alors que nombre d'artistes et sportifs russes sont "à l'arrêt forcé", l'opinion du metteur en scène est claire: "Tchekhov doit se retourner dans sa tombe [ndlr. à cause de la guerre actuelle], mais je pense que les grandes œuvres n'appartiennent pas à des nations. Elles appartiennent à l'humanité." La pièce "Oncle Vania" sera représentée au théâtre des Osses à Givisiez de jeudi à dimanche.
Pour réécouter l'interview d'Olivier Chapelet: