Où sont les femmes?

A Fribourg, difficile d'en trouver dans des fonctions dirigeantes, notamment au sein des 4 piliers de l'économie cantonale.

Fribourg fait partie des pires cantons de Suisse en matière de femmes dans les fonctions dirigeantes. © Unsplash

Dans le canton, la proportion de femmes qui occupent des places dirigeantes ou des sièges dans un conseil d'administration est inférieure à 25%. Ce qui place Fribourg en bas du classement des cantons suisses, selon une enquête publiée récemment par la société CRIF SA.

Au sein des 4 piliers de l'économie fribourgeoise, la BCF, le Groupe E, l'ECAB et les TPF, les femmes aussi sont largement minoritaire à des postes dirigeants. Voici les chiffres pour les conseils d'administration:

  • 30% de femmes chez Groupe E
  • 20% à l'ECAB,
  • 15% à la BCF.
  • 40% aux TPF

Elles restent donc partout minoritaires. Et c'est le cas aussi au sein des directions générales:

  • 0 femmes sur 10 membres chez Groupe E
  • 1 femme et 6 hommes à la BCF
  • 2 femmes et 5 hommes à l'ECAB
  • 2 femmes et 10 hommes au TPF


Ce constat a inspiré ce commentaire à Vincent Dousse, journaliste à RadioFr.:

"On ne peut pas dire que les 4 piliers de l'économie fribourgeoise riment avec égalité. Lorsqu'on cherche sur internet les noms des personnes qui siègent à la direction générale ou au sein du conseil d'administration de la BCF, des TPF, de Groupe E ou de l'ECAB, en déroulant la page vers le bas, on voit d'abord apparaître le sommet de crânes souvent dépourvus de pilosité.

L'immense majorité des photos qui s'affichent à l'écran sont celles d'hommes, chemises claires, costumes foncés, les tempes grisonnantes, lunettes sur le nez.

Les Ledermann, Aerschmann, Bachmann ou autre Nordmann ne laissent pas de place au doute: les sommets des piliers qui forment l'architecture de l'économie fribourgeoise sont masculins. Un peu comme si les femmes, quand même 50% de la population fribourgeoise, sont réduites au rôle de faire-valoir.

Ce constat n'est pas vraiment une surprise: comment aurait-il pu en être autrement ? D'ailleurs, l'unique ministre, au féminin, de notre gouvernement, Sylvie Bonvin-Sansonnens, ne siège dans aucun des Conseils d'administration des 4 piliers.

Dommage. Car oui, les 4 piliers gardent un lien fort avec l'Etat. Et si ceux qui se déclarent être à la base de notre économie ne montrent pas l'exemple: qui peut le faire? Qui doit le faire?"

RadioFr. - Vincent Dousse
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