Ouf de soulagement pour les travailleurs de la construction
Après plusieurs mois de négociation, syndicats et patrons sont enfin tombés d'accord pour une nouvelle convention collective de travail.

Il a fallu de longues heures de négociations acharnées, des manifestations et même des grèves d’ouvriers avant qu’un accord ne soit trouvé entre patrons et syndicats. Ces derniers voulaient obtenir des conditions de travail plus favorables dans la nouvelle convention collective de travail (CCT) pour les employés.
Le résultat final est le fruit d'un compromis entre les deux parties. Les salaires des ouvriers du bâtiment seront désormais indexés au coût de la vie, et il ne faudra plus les renégocier chaque année. De plus, les heures de déplacement vers les chantiers seront mieux rémunérées. Globalement, François Clément, le responsable du syndicat Unia pour la région, est satisfait de cet accord.
Quelques concessions ont dû être faites pour parvenir à un accord équilibré, avoue François Clément. Les syndicats réclamaient, par exemple, des solutions concrètes pour lutter contre les vagues de chaleur en été, qui sont toujours plus intenses et qui compliquent fortement le travail des employés. Sur ce point, les représentants patronaux ont refusé les propositions syndicales.
Un accord équilibré
La nouvelle convention nationale devrait entrer en vigueur dans les premières semaines de l'année 2026, pour autant qu'elle soit acceptée par les deux parties lors de leurs assemblées respectives ces prochains jours. Elle sera valable jusqu'à fin 2031.
De leur côté, les patrons estiment également être parvenus à un bon accord. "Les premières propositions demandaient une augmentation de salaire entre 11 et 12% tout compris, aucun secteur ne peut faire ça", estime David Valterio, le directeur de la fédération fribourgeoise des entrepreneurs. "Maintenant, on est retourné à un niveau plus raisonnable d'environ 4%."
Pas de conventions fribourgeoises
À Fribourg par contre, il y a une certaine déception du côté des syndicats, car la convention régionale prend fin au 31 décembre et n'a pas été renouvelée. Là-aussi, il y a eu plusieurs négociations avec les patrons, mais ils ont refusé par deux fois les accords obtenus. "C'est dommage car ils contenaient des solutions contre la canicule sur les chantiers, ce qui n'est précisément pas réglé par la convention nationale", regrette François Clément.
Autre problème lié à l'abandon de la convention collective régionale, il n'y aura plus de financement pour la formation professionnelle dans la branche. L'ancienne convention contraignait les entreprises à verser un certain montant dans un pot commun pour cette cause.


