Paris, c'est fini
Un sans-faute organisationnel, une liesse en continu et des exploits à foison: après deux semaines de victoires, d'émotions, de déceptions aussi parfois, les JO de Paris se sont éteints dimanche.
Ils vont laisser la place aux Jeux paralympiques qui débutent dans plus de deux semaines (28 août-8 septembre).
Paris avait des airs de fin de vacances dimanche soir. Des vacances réussies, avec d'ores et déjà une pointe de nostalgie. Sous une chaleur de plomb, qui s'est invitée pour les dernières heures de ces JO, le nageur Léon Marchand, quadruple médaillé d'or et l'un des héros français de ces Jeux, a éteint la vasque lors de la cérémonie de clôture au Stade de France.
Une cérémonie pleine de poésie, symbole d'un passage de relais avec les futurs JO de Los Angeles en 2028 et des Paralympiques qui vont réinvestir la capitale à la fin du mois.
"Sensationnels"
Ces JO de Paris ont été "sensationnels du début à la fin", a lancé dimanche soir le président du CIO Thomas Bach. "Les Jeux du match aller" pour le patron du comité d'organisation Tony Estanguet, qui a donné rendez-vous pour les Paralympiques .
Les nuits de Tony Estanguet ont toutefois été écourtées par une météo capricieuse pendant la quinzaine, venue troubler les épreuves prévues dans la Seine comme le triathlon ou l'eau libre. Mais toutes les compétitions ont bien eu lieu, et au final, les JO de Paris peuvent se targuer d'une organisation au cordeau.
Les peurs étaient pourtant grandes avant l'évènement, notamment autour des questions de sécurité pour la cérémonie d'ouverture. Mais tout s'est déroulé sans accroc majeur, les transports franciliens ont tenu le choc, et les Français, fragmentés par la crise politique il y a près d'un mois, se sont pris aux Jeux.
"On a vu une France heureuse et cela n'est pas à minimiser avec l'héritage des JO", a estimé vendredi Tony Estanguet.
Sites de carte postale
Le monde retiendra sans aucun doute les sites de carte postale de ces JO, comme le beachvolley sous la Tour Eiffel ou encore l'hippisme au Château de Versailles. Il retiendra aussi la liesse et l'engouement des Français pour leurs athlètes, avec une ambiance proche de l'hystérie parfois dans certains sites comme la piscine olympique lors des exploits de Léon Marchand.
Les exploits ont été légion pour ces JO, avec des stars au rendez-vous comme la légende Katy Ledecky, titrée une nouvelle fois sur le 1500m en natation, Simone Biles décrochant trois médailles d'or en gymnastique, pour un total de sept, et le perchiste Armand Duplantis, encore sacré à Paris après Tokyo, et toujours plus haut (6m25, nouveau record du monde).
Jamais les stades n'avaient jamais autant vibré pendant deux semaines en France, avec une atmosphère incroyable quasiment sur chaque site, et des athlètes poussés comme jamais. Une belle ambiance que les organisateurs espèrent aussi pour les Paralympiques (28 août-8 septembre) qui vont prendre le relais.
Un curieux chassé-croisé devrait animer le village olympique lundi: les équipes du Cojo vont en effet commencer à s'affairer pour nettoyer et préparer les chambres pour accueillir plus de 9000 personnes, dont près de 4000 para-athlètes, pendant que les derniers athlètes vont eux quitter les lieux.
La mue des sites
La carte des sites olympiques va également opérer sa mue, car seuls 16 sites sur les 25 des JO vont être utilisés pour les Jeux paralympiques.
Le site de la Concorde qui a accueilli les épreuves de skateboard notamment va par exemple être démonté. Le Stade de France pour le para athlétisme, le pont Alexandre III pour le départ du para triathlon, ou encore le Grand Palais pour l'escrime fauteuil et le para taekwondo, vont eux encore fonctionner.
La ferveur qui a traversé la France pour les JO va-t-elle de nouveau frapper les rues de la capitale et des sites? Pour l'instant, 1,2 million de billets ont été vendus selon les organisateurs sur les 2,5 millions prévus. Mais les organiseurs comptent sur l'effet des JO pour faire décoller ces ventes.