Le Conseil d'Etat soutient la création d'un abattoir Micarna

Le gouvernement indique que l'arrivée de Micarna à Saint-Aubin est une opportunité. Il ne donne donc pas suite à une pétition citoyenne.

40 millions de poulets pourraient être tués chaque année sur le site d'AgriCo. © Keystone

Le Conseil d'Etat fribourgeois a décidé de ne pas donner suite à la pétition qui s'oppose à l'abattoir Micarna à Saint-Aubin. Pour rappel, en date du 22 novembre, un groupe de citoyens broyards, Eco Transition La Broye, soutenu notamment par Greenpeace, a demandé d'abandonner ce projet et de le remplacer par une implantation plus durable. Plus de 3600 personnes ont signé cette pétition. 

Le gouvernement fribourgeois leur a rendu réponse. Dans un courriel, il indique que la construction de cet atelier de transformation de volailles est une opportunité. "La vente de cette parcelle permet non seulement de sauvegarder les emplois déjà existants dans le canton de Fribourg, mais également d’envisager, à terme, la création de places de travail supplémentaires", écrit le Conseil d'Etat. 

Autre argument avancé: la présence d'une entreprise du groupe Migros attirera d'autres firmes. Il s'agit donc, pour le gouvernement, d'une "opportunité importante" qui permettra également "d'amener des réflexions de développement novatrices et durables".

"Tuer 40 millions de poulets par année, on ne peut pas considérer ça comme une innovation"

La réponse du gouvernement fribourgeois déçoit l'ONG Greenpeace qui s'engage contre la construction de cet abattoir. "Tous les arguments qu'on nous propose ne tiennent pas la route", explique la porte-parole Fanny Eternod. Elle poursuit: "Le Conseil d'Etat nous dit que l'arrivée d'un abattoir va favoriser l'économie circulaire, alors que brûler les restes de cadavres de poulets et utiliser de l'eau souillée pour l'abattoir, ça n'a rien à voir avec l'économie circulaire. Au contraire, l'économie circulaire, c'est préserver nos ressources." 

RadioFr. - Loïc Schorderet / Mattia Pillonel
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