Pas d'enquête sur l'égalité dans les entreprises privées

Les députés fribourgeois ont rejeté mardi un postulat visant à évaluer l'égalité dans les entreprises privées. Ce postulat des députées PS Marie Levrat et Alizée Rey a été refusé par 64 voix contre 35, sans abstention. Le fractionnement, proposé par le Conseil d'Etat, n'a pas davantage trouvé grâce aux yeux du centre-droit et de la droite, qui ont jugé sur le fond la démarche inutile et cause de surcharge administrative pour les entreprises.

Le postulat entier souhaitait dresser un état des lieux de l’égalité dans les entreprises soumises aux contrôles prévus par la loi fédérale sur l’égalité. Aux yeux de l'exécutif cantonal, une telle démarche n’était pas possible, parce que ces sociétés ne sont pas contraintes de transmettre leurs informations à l’Etat de Fribourg.

Inégalités à combattre

Au-delà, le Conseil d'Etat, par la voix de Philippe Demierre, en charge des affaires sociales, a rappelé qu'il accordait un rôle important à la lutte contre les inégalités. "Pour ce faire, des mesures sont introduites sur le plan étatique. Dans le privé, il n'y a pas de moyens d'agir de la sorte", a-t-il regretté.

Lancée en 2024, l'étude aurait été pilotée par le Bureau de l’égalité entre hommes et femmes et de la famille (BEF). Elle aurait intégré l’encouragement de la carrière des femmes et la gestion égalitaire de la relève. Dans sa réponse, l'exécutif cantonal y voyait "un véritable projet du monde de l’entreprise".

Dans son intervention, Alizée Rey a dénoncé la persistance des inégalités, salariales en premier lieu. Une situation "inacceptable et scandaleuse" à ses yeux, situation à laquelle s'ajoute l'impact négatif de l'inflation et de la hausse des primes maladie. Sa tentative de convaincre une majorité de députés a échoué.