Pédiatres remplacés par des généralistes

Sans médecins de famille, les enfants des régions rurales ne pourraient plus être suffisamment soignés.

La collaboration entre pédiatres est plus facile dans les régions urbaines, a déclaré Marc Sidler, président de l'association professionnelle des pédiatres. (Photo d'archives) © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER

Selon l'association professionnelle, la pénurie de pédiatres en Suisse varie fortement d'une région à l'autre. En raison du manque de données, il est difficile de chiffrer la pénurie à l'échelle nationale, a déclaré le président de l'association professionnelle des pédiatres (BVKJ), Marc Sidler, dans une interview publiée par Tamedia. On estime qu'il manque plusieurs centaines de pédiatres.

Le nombre d'enfants et d'adolescents suivis par des médecins de famille n'est pas recensé. Ils ne sont pas assez nombreux à la campagne, a déclaré le président de l'association. En pédiatrie, il est également difficile de trouver un successeur pour reprendre un cabinet. Dans les régions urbaines, la collaboration — par exemple avec un hôpital pédiatrique proche — est plus facile.

Les problèmes pour trouver un successeur sont également liés au souhait de la jeune génération de travailler à temps partiel, déclaré Marc Sidler. La proportion de femmes en pédiatrie est de deux tiers.

Une bureaucratie sans valeur ajoutée

L'association espère que l'Office fédéral de la santé publique apportera davantage de soutien sur le front. On a plutôt l'impression que l'on nous met constamment des bâtons dans les roues avec toutes les prescriptions, les contrôles et les inspections dans lesquels on ne voit aucune valeur ajoutée, a déclaré Marc Sidler. Le temps qui y est consacré pénalise les patients.

La bureaucratie se manifeste par exemple dans les certificats médicaux. Souvent, l'employeur exige très rapidement un certificat, a déclaré Marc Sidler. Les apprentis ont parfois besoin d'une attestation dès le premier jour pour les absences maladie.

ATS
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