Un Fribourgeois dans les coulisses de la Formule 1
Dan Schiumarini était à Monza ce week-end pour photographier le Grand Prix de Formule 1. Rencontre avec ce passionné de photo et de vitesse.
"On m’a appelé un jour en me demandant si j’étais disponible pour aller à Bakou. J’ai d’abord dit non... avant de comprendre que je n’avais pas le droit de refuser." L’histoire d’amour entre Dan Schiumarini et la Formule 1 est née il y a un an. Et elle a grandi très vite.
Ce Broyard de 27 ans fait ses débuts comme remplaçant : d’abord à Bakou, en septembre, puis à Abou Dabi, aux Émirats arabes unis, à la fin de 2023.
Début 2025, il lance sa propre agence photo, avec deux amis, spécialisée dans les sports automobiles. Durant cette saison, il a couvert les GP de Monaco, en mai, et de Monza le week-end dernier. Son meilleur Grand Prix : "On ressentait la ferveur et la passion", se souvient le Fribourgeois.
La magie des paddocks
Au cours de ces quatre expériences, Dan Schiumarini a découvert un monde qui semble hermétique de l’extérieur, mais qui s’ouvre vite une fois à l’intérieur. "Je suis dans les paddocks, j’ai Lewis Hamilton qui passe à côté de moi et c’est absolument normal", sourit-il.
J’ai Lewis Hamilton qui passe à côté de moi et c’est absolument normal.
Son plus grand souvenir reste d’ailleurs lié au septuple champion du monde : la dernière course d’Hamilton avec Mercedes, à Abou Dabi. "Je l’ai vu faire des donuts, sortir de sa voiture en larmes... Je me souviens juste de l’odeur de la gomme et du bruit ambiant. C’était fou."
Préparer chaque circuit
Chaque circuit étant différent, Dan Schiumarini se prépare minutieusement avant chaque Grand Prix. "Je regarde la carte du circuit et ce qu’ont fait les autres photographes", explique le Broyard. "Ensuite, je sélectionne ce qui est le plus pertinent pour moi et j’essaie de retrouver où ces photos ont été prises."
Une étape essentielle quand les voitures filent à plus de 300 km/h. "On évite de se mettre parallèle à une ligne droite, sinon on ne voit rien... et on met des bouchons d’oreilles, parce que sinon ça fait mal !"

Côté technique, une demande revient souvent : les photos en filé. Autrement dit, une photo où la voiture est nette, mais l’arrière-plan est flou. "On aura vraiment cet aspect de vitesse qui sera représenté dans l’image", explique le photographe fribourgeois.
Aujourd’hui, Dan Schiumarini ne vit pas encore de ses photos de Formule 1. Et il ne couvrira pas d’autres Grands Prix cette saison. Mais il espère développer son agence pour que ce rêve devienne bientôt une réalité.