Les secrets d'un vide-dressing réussi selon Margaux Seydoux

Fidèle invitée de Vesti'bulle, la créatrice de contenus fribourgeoise nous ouvre les portes de son dressing avant l'heure, avec ses astuces.

L’influenceuse fribourgeoise Margaux Seydoux ouvre son dressing à l’occasion du Vestibulle. © Frapp

Margaux Seydoux connaît Vesti'Bulle comme sa poche. La créatrice de contenus participera dimanche au vide-dressing comme ambassadrice, pour la septième fois. La jeune femme nous a ouvert les portes de son appartement pour une conversation autour de son rapport aux vêtements et ses conseils pour un vide-dressing réussi.

Pour elle, chiner est d'abord une affaire d'essayage. "Il ne faut pas se fier uniquement aux tailles ou aux visuels", avertit-elle. "Parfois, une pièce qui semble parfaite ne rend rien une fois portée. Et à l'inverse, un vêtement qui paraît trop grand peut devenir sublime en mode oversize." La preuve avec son manteau Burberry hérité de sa grand-maman, trouvé "pour trois fois rien" à l'époque et aujourd'hui l'une de ses pièces fétiches. Neuf, un manteau phare de la marque britannique coûte aujourd'hui au moins 2000 francs.

Margaux rappelle que le vintage offre une qualité souvent incomparable à celle de la fast fashion. "Les tissus d'autrefois étaient bien supérieurs. Et surtout, on peut trouver des pièces de créateurs en parfait état pour une fraction du prix d'aujourd'hui." Parmi ses trésors, un blazer en velours vert — sa couleur préférée — qu'elle s'apprête à laisser partir à contre-cœur. "Je fais du crossfit, j'ai pris un peu de masse, et il ne me va plus. Mais je sais qu'il trouvera vite une nouvelle maison."

Quand il s'agit d'organiser un vide-dressing, la Fribourgeoise rappelle quelques règles pour un stand réussi. "Trier par couleur, par catégorie, et penser aux tendances et à la saison. Inutile d'amener des maillots de bain en automne!" Une méthode simple, mais efficace pour mettre en valeur ses vêtements et séduire les chineurs.

Cinq fois plus de monde

Margaux Seydoux figure parmi les quatre créatrices de contenus qui participent à cette 20e édition de Vesti'Bulle. Avec Mélanie Wach, Camille Bonvin et Alison Liaudat, elles cumulent plus de 600'000 followers sur Instagram et contribuent fortement à la visibilité de l'événement. 

Ce week-end, la manifestation s'étale exceptionnellement sur deux journées consécutives. Au total, plus de 400 exposantes seront présentes. "La demande est telle que plus de 600 personnes se connectent simultanément lors des inscriptions, pour seulement 250 places disponibles", explique Nathalie Geinoz, la collaboratrice d'Espace Gruyère qui a lancé l'événement en 2015.

En dix ans, les chiffres de Vesti'Bulle ont quintuplé. En mars 2015, la première édition de Vestibulle voit le jour avec 51 stands sur 600 mètres carrés. Aujourd'hui, l'événement accueille quelque 5000 visiteurs par édition, avec plus de 200 exposantes. Espace Gruyère espère au moins attirer 6500 personnes entre samedi et dimanche.

Le profil des vendeuses s'est diversifié. "Les jeunes générations sont de plus en plus présentes, attirées par la mode de seconde main et les enjeux écologiques." Le rayonnement dépasse désormais largement le canton de Fribourg: les exposantes viennent de Vaud, Genève, Valais, Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds. "Toutes les tailles sont représentées", ajoute la responsable.

Quelle est la recette du succès? La structure d'Espace Gruyère, d'abord: halles fermées, mobilier de base fourni, cabines d'essayage et parkings. "L'un des atouts principaux, c'est que les gens puissent voir la marchandise, essayer, toucher", insiste Nathalie Geinoz. "À l'ère du tout numérique, cet aspect tactile fait la différence."

Des pépites à dénicher

Parmi les incontournables, le jean reste la valeur sûre. "Il y a tellement de jeans qui sont sur tous les stands, de toutes les couleurs, de toutes les tailles", assure Nathalie Geinoz. Les baskets ne sont pas en reste. Côté vestiaire d'automne, le choix est vaste avec des trenchs classiques, des blazers de toutes les couleurs, des vestes en jean et des manteaux d'hiver. La couleur tendance du moment? "Le marron sera probablement présent sur les stands." 

Au-delà de la vente de vêtements, cette édition propose un espace artisan avec une quinzaine d'exposants et des animations gratuites, comme l'analyse de colorimétrie, une méthode qui détermine les couleurs de vêtements, de maquillage et d'accessoires qui mettent le plus en valeur en fonction du teint de peau, des yeux et des cheveux - très en vogue sur les réseaux sociaux.

Le créneau masculin à développer

Le développement du créneau masculin reste un objectif. L'événement se présente comme un vide-dressing pour femmes, hommes et enfants. "Les hommes viennent plutôt comme visiteurs qui accompagnent leur compagne ou entre copains pour découvrir l'événement", constate Nathalie Geinoz, qui envisage de faire appel à un influenceur masculin pour dynamiser ce segment.

Frapp - Alexia Nichele / Vidéo: Laura Kolly
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