Faut-il interdire l'expérimentation animale?
Les Suisses sont amenés à voter sur cette question pour la 4e fois. Notre législation est l'une des plus strictes au monde.

Le 13 février, le peuple suisse doit dire s'il veut interdire l'expérimentation animale et humaine. L'initiative populaire, portée par un comité de citoyens saint-gallois, va même plus loin. Elle demande que les produits développés à l'aide d'expériences sur les animaux à l'étranger ne soient plus importés chez nous.
Aujourd'hui, les expériences sur les animaux servent à effectuer des recherches sur des maladies, à tester des traitements ou des vaccins. Il faut savoir qu'une expérience avec des animaux n'est autorisée que si les résultats ne peuvent pas être obtenus autrement. Le bénéfice pour la société doit justifier la contrainte imposée aux souris, singes, et autres lapins. Par exemple, impossible de tester des rouges à lèvres ou autre produit cosmétique sur des animaux, c’est interdit en Suisse.
Ce n’est pas la première fois que ce thème est soumis aux citoyens suisses, qui ont à chaque fois dit non. Et cette fois-ci, cette initiative populaire n’a reçu le soutien d’aucun parlementaire fédéral ni des principales associations suisses pour la protection des animaux. D'ailleurs en Suisse romande, personne ne défend ce texte. C'est la raison pour laquelle il n'y aura pas de débat sur notre antenne, mais un point de situation sur l'expérimentation animale dans notre canton.
L'éclairage de notre correspondant à Berne Frédéric Nejad Toulami:
Selon le dernier sondage Tamedia/20minutes, le texte serait rejeté à 80%. Selon les projections des politologues responsables du sondage, un score final de 14% de oui est attendu.
Réécoutez notre émission spéciale ici:
Le professeur de l'Université de Fribourg responsable de la chaire des humanités environnementales Ivo Wallimann-Helmer apporte son éclairage éthique sur le rapport de domination entre l'homme et l'animal.