Les frappes israéliennes ont tué 500 personnes au Liban
Le bilan de ces frappes, qui marquent l'escalade la plus meurtrière en une année, s'alourdit encore.
Les frappes israéliennes contre le Hezbollah ont fait 492 morts lundi au Liban, dans le sud et l'est du pays selon le Centre des opérations d'urgence du ministère de la Santé. Plus de 1600 personnes ont été blessées.
Ces frappes aériennes marquent l'escalade la plus meurtrière depuis le début, il y a bientôt un an, des échanges de tirs transfrontaliers quasi quotidiens entre le Hezbollah et l'armée israélienne, en marge de la guerre à Gaza.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, est "très sérieusement inquiet" du nombre de victimes civiles dans le sud et l'est du Liban, pilonnés par l'armée israélienne, a indiqué lundi son porte-parole, au moment où la communauté internationale redoute que cette escalade entre Israël et le puissant Hezbollah libanais, soutenu par l'Iran, n'entraîne la région dans une spirale incontrôlable.
Le bilan humain n'a cessé de s'alourdir au fil des heures. "Les frappes aériennes ont causé le martyre de 492 personnes, dont 35 enfants et 58 femmes, et blessé 1645 autres", a déclaré le Centre des opérations d'urgence du ministère de la Santé dans un nouveau décompte en soirée.
L'armée israélienne a elle fait état d'un "grand nombre" de membres du Hezbollah tués dans la journée.
"Les frappes n'arrêtent pas"
"C'est une catastrophe, un massacre", affirme à l'AFP Jamal Badrane, un médecin de l'hôpital du Secours populaire à Nabatiyé, une ville du sud. "Les frappes n'arrêtent pas, ils nous ont bombardés alors qu'on retirait des blessés", dit-il.
Des milliers de familles ont fui les zones bombardées, selon le ministère de la Santé.
Des déplacés du sud ont afflué dans la capitale et à Saïda, accueillis dans des structures d'accueil, ont constaté des photographes de l'AFP.
L'armée israélienne a indiqué dans la soirée avoir frappé ces dernières 24 heures 1300 cibles du Hezbollah, qui tire des roquettes depuis près d'un an vers le territoire israélien en soutien au Hamas palestinien, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza.
L'armée a aussi annoncé une "frappe ciblée" à Beyrouth, visant, selon une source proche du Hezbollah, le commandant pour le front sud de cette formation, qui a annoncé qu'il allait "bien", "en lieu sûr".
Haïfa visée
En une journée, l'armée a "neutralisé des dizaines de milliers de roquettes et de munitions", a affirmé le ministre de la Défense, Yoav Gallant, estimant que le Hezbollah vivait sa "semaine la plus difficile depuis sa création" en 1982.
M. Netanyahu a affirmé qu'Israël était en train d'inverser le "rapport de forces" dans le nord du pays, où il est déterminé à permettre le retour des dizaines de milliers d'habitants déplacés, lors d'une rencontre sécuritaire à Tel-Aviv, selon son bureau.
Le Hezbollah a de son côté affirmé avoir riposté avec des dizaines de roquettes tirées dans le nord d'Israël, précisant avoir visé "les principaux entrepôts" de l'armée dans la zone, et une caserne militaire.
En début de soirée, les sirènes d'alerte ont retenti à Haïfa, le grand port du nord d'Israël, dont les environs avaient été atteints dimanche pour la première fois par des tirs de roquettes.