Prise d'otages dans un train près d'Yverdon, assaillant mort

15 voyageurs ont été pris en otage jeudi soir dans un train régional. Ils ont tous été libérés et l’auteur est mort.

Des policiers à la station d'Essert-sous-Champvent, le 8 février 2024, peu après l'intervention. © KEYSTONE

La prise d'otages a été signalée vers 18h35, à la hauteur d'Essert-sous-Champvent. L'auteur serait un requérant d'asile de nationalité iranienne et attribué au canton de Neuchâtel, a indiqué la police cantonale vaudoise lors d'un point de presse organisé à minuit à Yverdon-les-Bains. Son identité est encore à confirmer par l'enquête en cours, a-t-elle insisté.

Il était menaçant, armé d'une hache et d'un couteau et parlait le farsi et l'anglais, a-t-elle précisé. Il a forcé le conducteur à quitter son poste de pilotage et à rejoindre 14 passagers du train dans une rame. Ce sont ces quinze personnes qui ont été retenues dans le train immobilisé à l'arrêt t d'Essert-sous-Champvent, portes fermées. Certains ont été attachés, selon la police.

Tentative de négociations

Les forces de l'ordre ont été alertées par les personnes bloquées dans le train. Le périmètre a aussitôt été bouclé et des discussions avec des spécialistes négociations de la police cantonale ont débuté, notamment via des messageries des portables des otages, a détaillé Jean-Christophe Sauterel, chef de communication de la police vaudoise. Un interprète parlant le farsi a été engagé.

Une soixantaine de policiers ont pris position autour du train. Vers 22h15, soit près de quatre heures après le début de la prise d'otages, l'assaut a été donné à "un moment où l'homme était séparé de ses otages", selon le porte-parole. Des explosifs de diversion ont été utilisés avant que les forces de l'ordre interviennent "par opportunité" dans le train.

"Le preneur d'otages fonçant avec sa hache dans la direction du groupe d'intervention, un policier a fait usage de son arme pour protéger les otages, touchant mortellement l'auteur", a expliqué M. Sauterel. Il est décédé sur place, malgré la présence d'un médecin parmi l'équipe d'intervention policière, selon lui. Le principe de tir de légitime défense est avancé par la police.

Motivations pas connues

Quant aux otages, ils ont tous pu être été libérés sains et saufs. Ils ont été pris en charge sur place par un dispositif sanitaire avant d'être transportés en bus au Centre de la gendarmerie mobile à Yverdon, encadrés par les équipes de soutien d'urgence (ESU). Ils y ont retrouvé leurs familles qui les attendaient là-bas. Une cellule psychologique a aussitôt été mise en place.

A ce stade de l'instruction pénale ouverte par le Ministère public vaudois, les motivations de l'homme ne sont pas établies, ni son état psychologique, a indiqué de son côté le procureur général Eric Kaltenrieder. On ne sait pas non plus où le preneur d'otages est monté dans le train. Les otages étaient auditionnés en fin de soirée pour les besoins de l'enquête.

Sons recueillis par LFM

ATS
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