Appel à l'aide: Ebullition est en manque de liquidités
Le centre culturel situé à Bulle doit trouver 45'000 francs avant la fin de l'année. Plusieurs mesures ont été annoncées.
"Le constat est simple: nous avons moins de revenus et les charges ont augmenté." Président d'Ebullition, Antoine Jacquat n'y va pas par quatre chemins pour dresser l'état de la situation de l'établissement bullois et cela quelques mois après l'appel lancé par Fri-son.
"Il nous manque 45'000 francs pour boucler l'année", annonce-t-il. La principale cause de ce manque est le changement des habitudes du public depuis la pandémie. "Les gens consomment moins, ce qui est bien pour la santé, mais cela se ressent dans les chiffres", explique Antoine Jacquat, en précisant que la fréquentation a légèrement augmenté depuis le début de la saison. Le budget total d'Ebullition s'élève à environ 500'000 francs.
La situation s'étant dégradée ces derniers mois, la direction du centre culturel a rencontré les autorités bulloises. Plusieurs idées ont émergé de cette réunion, des mesures présentées à la presse vendredi. Tout d'abord, une plateforme de financement participatif a été créée.
Des prix de soutien seront aussi proposés aux clients, et une campagne de recrutement sera lancée pour trouver de nouveaux membres. Enfin, un comité stratégique, composé notamment d'anciens membres et présidents d'Ebullition, a été mis en place pour épauler les dirigeants actuels.
Assurer l'avenir d'Ebullition
Des mesures à long terme ont également été présentées. Une analyse de la gouvernance sera effectuée, la recherche de sponsors se poursuivra, mais surtout, une vaste campagne de communication sera lancée. L'une des cibles principales: les jeunes de 16 à 20 ans, qui sortent et consomment moins. "Nous avons la chance d'être un centre culturel et de pouvoir accueillir les jeunes dès 16 ans. Il faut donc être au courant de ce qui leur plaît pour pouvoir les attirer chez nous", explique Loris Raemy, le programmateur d'Ebullition.
Les dirigeants du centre culturel se disent toutefois confiants pour l'avenir. "La survie d'Ebullition n'est pas menacée", rassure Antoine Jacquat, qui pense que le trou de 45'000 francs pourra être comblé. Le propriétaire de la salle a, quant à lui, déjà fait un geste en diminuant le loyer de moitié. Le défi sera ensuite de régler ces problèmes de fond sur le long terme.
