Le chef de l'armée se défend face aux problèmes financiers

Le chef de l'armée a reconnu des difficultés financières jeudi devant les médias, après des révélations de la télévision alémanique SRF.

Le Parlement veut augmenter le budget de l'armée à 1 % du produit intérieur brut. © KEYSTONE

Mercredi soir, la télévision alémanique SRF révélait que le budget de l'armée suisse présentait un déficit de financement d'un milliard de francs. L'armée avait déjà annoncé la semaine dernière devoir annuler différents événements par mesure d'économie.

Son chef, Thomas Süssli, a reconnu ces difficultés financières aujourd'hui devant les médias. Mais il a minimisé le problème, indiquant qu'il s'agissait de la gestion normale des liquidités de l'armée. Certaines dépenses doivent en effet être reportées à partir de 2025 pour un total de 1,4 milliard de francs. "Il n'y a pas de trou financier, et ce n'est pas une surprise", soutient le chef de l'armée. Ce manque de liquidité a déjà été signalé à plusieurs reprises, mais le Conseil fédéral et le Parlement veulent le développer.

"L'armée doit s'adapter"

Certains secteurs, comme la cybersécurité et les coûts, ont une tendance générale à augmenter. L'Armée doit faire des économies à certains endroits en retardant des achats ou des projets. Le Parlement veut pourtant augmenter le budget de l'armée à 1 % du produit intérieur brut, mais il a décidé de repousser cet objectif à 2035 au lieu de 2030. "L'Armée doit donc s'adapter et fixer des priorités", a expliqué Thomas Süssli.

Le chef de l'armée a été entendu par la commission de politique extérieure du Conseil des États. Des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour dénoncer une mauvaise gestion du budget militaire. Le Groupe pour une Suisse sans armée demande notamment l’ouverture d’une enquête.

RadioFr. - Marie Vuilleumier, correspondante parlementaire / Adaptation web: Mattia Pillonel
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