Dans les coulisses de la construction du Rababou
Il y a quelques semaines, le comité du Carnaval des Bolzes mettait la touche finale au légendaire Rababou, brûlé ce dimanche. Rencontre.
Le grand cortège du Carnaval de Fribourg s’est achevé en beauté ce dimanche avec la traditionnelle mise à mort du Rababou. Coraly Despont et Christelle Kaeser, les petites mains derrière cette figure emblématique, peuvent enfin souffler après six mois de travail acharné. Avec l’aide d’une dizaine de bénévoles, elles ont donné vie à cette gigantesque création qui, comme le veut la tradition, a été réduite en cendres sous les yeux du public.
Un travail minutieux et un défi artistique
Avec ses plus de 9 mètres de haut et son impressionnant poids de 500 kg, le Rababou a demandé une rigueur et un savoir-faire exceptionnels. Si le processus de construction n’a pas fondamentalement changé au fil des années, il reste un défi constant. "Le plus dur, c'est de réaliser une création qui ressemble au personnage choisi en amont", confie Christelle Kaeser.
Un des plus grands obstacles? Ne pas pouvoir voir l’œuvre dans son ensemble avant son assemblage final. Le Rababou a été construit en trois parties distinctes – les jambes, le buste et la tête – avant d’être monté sur place.
Une installation spectaculaire
Sur les coups de 6h le dimanche matin, les employés de la ville ont apporté leur soutien logistique en mobilisant une grue et des camions de transport pour installer la figure monumentale sur la place du carnaval. Cette étape cruciale a assuré la stabilité du géant et préparé son dernier voyage vers les flammes. "C'est bien joli de construire un tel géant, mais encore faut-il pouvoir le déplacer ! Sans les employés de la ville, cela serait impossible", explique Coraly Despont.
Un moment chargé d’émotion
Après des mois d’efforts, le moment le plus marquant pour l’équipe reste sans conteste l’instant où le Rababou s’est embrasé sous les yeux du public. « Le voir partir en fumée, c’est un mélange de fierté et d’émotion », confient Coraly Despont et Christelle Kaeser. Ce rituel marque non seulement la fin du grand cortège, mais aussi l’aboutissement d’un immense travail collectif.