Les minorités religieuses seront mieux reconnues à Fribourg
Les députés fribourgeois ont voté ce vendredi une révision de la loi réglant les rapports entre les Eglises et l'Etat.
Mille croyants ou 30 ans d'existence au sein du canton, voilà ce qu'il faudra pour être reconnu comme une communauté religieuse à Fribourg. La loi sur les rapports entre les communautés confessionnelles et l’État (LRCCE) a été acceptée ce jeudi par les députés fribourgeois, à 81 voix contre 13, sans abstention.
Le texte, dont la dernière modification remontait à 1990, a suscité un débat nourri, mais serein. Les discussions ont été marquées par un grand écart entre l'UDC et la gauche. Tous leurs amendements ont été rejetés.
L'UDC a tenté, en vain, d'octroyer la reconnaissance religieuse dès 1000 personnes et 30 ans d'existence dans le canton. La gauche souhaitait, elle, que la reconnaissance se fasse à partir de 100 personnes. Elle a par ailleurs tenté sans succès de faire inscrire l'opportunité d’engager des aumôniers de communautés non reconnues, notamment dans les prisons.
Outre la question de la reconnaissance, la loi révisée prévoit la création d'un conseil cantonal pour les questions religieuses. La LRCCE exige également que les communautés reconnaissent la primauté du droit civil, et ne contestent pas les connaissances scientifiques enseignées dans les universités.
La tenue d’une comptabilité est aussi obligatoire, et les communautés religieuses auront le droit d’être consultées sur des projets législatifs les concernant. Enfin, un poste de délégué aux affaires religieuses sera créé.