Les glaciers alpins n'ont jamais autant reculé

Plus de 60% des réservoirs d'eau ont connu des apports inférieurs ou égaux à la normale, selon un rapport de l'OMM publié jeudi à Genève.

Le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) Petteri Taalas alerte sur la situation de l'eau dans les différents pays (archives). © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

"Les Alpes européennes ont connu une perte de masse glaciaire sans précédent", affirme l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Un peu partout, l'enneigement a été inférieur à la normale, sauf dans une partie de la région sud-américaine.

En raison du réchauffement climatique, "les glaciers et la couverture glaciaire reculent sous nos yeux", déplore le secrétaire général de l'OMM Petteri Taalas. Inondations et sécheresses augmentent de manière importante.

Plus largement, plus de la moitié des réseaux hydrographiques mondiaux ont fait face à des conditions anormales. Comme l'année précédente, la plupart ont été confrontés à des volumes inférieurs. Mais ceux-ci ont en revanche été "très supérieurs" dans certains.

Courant chaud El Niño

Le passage à un courant chaud El Niño cette année aura probablement des effets hydrologiques importants, ajoute l'agence onusienne. Elle rappelle que de nombreux désastres liés à l'eau ont eu lieu dans toutes les régions du monde l'année dernière.

Actuellement, plus de 3,5 milliards de personnes ont un accès insuffisant à l'eau au moins un mois par an. Elles devraient être plus de 5 milliards d’ici à 2050, selon ONU-Eau. "L'écrasante majorité des catastrophes est liée à l'eau", fait remarquer M. Taalas.

Il ajoute que l'Initiative mondiale pour des systèmes d'alerte pour tous, dont il est en charge à la demande du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, doit contribuer à résoudre ce problème. Celle-ci cible pour le moment surtout des Etats qui ont subi des inondations ou des sécheresses l'année dernière et qui ne s'appuient pas sur des données fiables.

L'OMM appelle à nouveau les différents acteurs à augmenter leurs dispositifs et à partager leurs indications. Seule une quinzaine de pays ont alimenté le rapport de cette année, qui porte toutefois sur près de plus de sept fois plus de sites météorologiques par rapport à l'année précédente, ajoute-t-elle encore.

ATS
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